La Chine s’est engagée lundi à maintenir des relations stables avec la Corée du Sud voisine, après la destitution du président Yoon Suk Yeol par la Cour constitutionnelle de Séoul.
« Nous espérons que la Corée du Sud (…) maintiendra la stabilité politique et sociale », a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Lin Jian, promettant que les liens avec Séoul conserveraient leur « stabilité ».
La Cour constitutionnelle sud-coréenne a destitué vendredi à l’unanimité le président Yoon Suk Yeol, quatre mois après sa tentative désastreuse d’imposer la loi martiale dans son pays, dans la nuit du 3 au 4 décembre.
L’ancien procureur âgé de 64 ans avait été élu en 2022 mais sans jamais disposer de la majorité au Parlement. Un Parlement qui, au cours de son coup de force, avait finalement voté à l’unanimité un texte exigeant l’abrogation de la loi martiale, obligeant M. Yoon à obtempérer.
En mars, les ministres des Affaires étrangères puis ceux de l’Industrie et du Commerce de la Corée du Sud, de la Chine mais aussi du Japon se sont réunis lors de deux rares rencontres tripartites.
Face à l’offensive commerciale du président américain Donald Trump, Tokyo, Séoul et Pékin se sont mis d’accord fin mars pour « poursuivre les discussions en vue d’accélérer les négociations vers un accord de libre-échange trilatéral complet » et « équitable », selon un communiqué commun de leurs ministres de l’Industrie et du Commerce.
La Corée du Sud entre en campagne présidentielle après la destitution de son président et peut compter sur la Chine
Les huit juges de la Cour constitutionnelle sud-coréenne ont validé, à l’unanimité, ce vendredi, la procédure de destitution du président Yoon Suk-yeol, qui avait tenté, dans la nuit du 3 au 4 décembre, pendant quelques heures, d’instaurer un régime autoritaire dans le pays en proclamant la loi martiale.
En confirmant le renvoi du chef de l’Etat, la Cour a ouvert la voie à l’organisation, dans les soixante jours, d’un nouveau scrutin présidentiel qui s’annonce particulièrement tumultueux.
Le camp conservateur va aborder cette élection en position de grande faiblesse après avoir perdu son leader naturel. Jusqu’à la dernière minute, des parlementaires du Parti du pouvoir au peuple et des militants de la droite dure avaient espéré un jugement favorable à Yoon Suk-yeol.
Mais la Cour a estimé que les arguments avancés par les parlementaires, en décembre, pour justifier la destitution du dirigeant étaient valables et qu’il avait bien violé la Constitution ainsi que plusieurs principes fondamentaux de la république.
Avec AFP