Après avoir perdu sa place dans les pays du Sahel que sont le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad, l’armée de France continue d’évoluer ; mais surtout de se renforcer.
Cette fois, elle a décidé de renforcer son arsenal. En effet, le ministère français des Armées s’est engagé ce mardi 17 juin 2025 à acquérir six drones hélicoptères pour des missions de surveillance depuis ses frégates, au deuxième jour du salon aéronautique du Bourget, a constaté l’AFP.
Le délégué général à l’Armement (DGA) Emmanuel Chiva a signé un accord-cadre avec les représentants d’Airbus et de Naval Group, dans lequel la DGA s’engage à acquérir en 2027 six drones VSR700 développés par l’avionneur européen.
L’accord prévoit également un soutien de l’Etat pour les futures campagnes de vente à l’exportation, selon le ministère des Armées.
Ce drone, développé depuis 2018 à partir d’un petit hélicoptère Guimbal, a été choisi dans le cadre du Système de drone aérien pour la Marine (SDAM) visant à équiper chaque frégate d’un drone en plus de l’hélicoptère qui l’équipe déjà.
Le VSR700, qui a fait l’objet de plusieurs campagnes d’essais dont une de 15 jours à bord de la frégate multimissions Provence, est équipé d’un radar et d’une boule optronique dotée d’une caméra pour la surveillance maritime.
Il peut voler à une centaine de milles du navire (près de 200 km) pendant plus de huit heures, avant de revenir se poser sur la plateforme hélicoptère à l’arrière de la frégate de façon automatique.
« C’est un capteur déporté, c’est le prolongement du navire », a expliqué Victor Gérin-Roze, directeur du programme chez Airbus.
L’accord prévoit la commande de six drones devant équiper à partir de 2028 quatre des huit frégates multimissions (Fremm) et deux des cinq futures frégates de défense et d’intervention (FDI).
Les industriels travaillent également à de futures versions du VSR700 pour des missions de lutte anti-sous-marine (largage de bouées acoustiques et de grenades sous-marines), de lutte anti-surface (roquettes) ou de transport logistique entre navires.
Au final, bien qu’elle ait perdu sa situation au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Tchad, l’armée de France n’en est pas moins démunie.
© Agence France-Presse