En novembre 2024, la République du Tchad a décidé de mettre fin à son accord militaire avec la France.
Une décision qui selon N’Djamena, vise à affirmer sa « souveraineté pleine et entière, et de redéfinir ses partenariats stratégiques selon les priorités nationales ».
Après la dénonciation de cet accord de défense qui lie les deux pays depuis plusieurs années, les autorités tchadiennes ont donné jusqu’au 31 janvier 2025 à Paris pour le retrait de ses troupes.
Une échéance que la France entend bien respecter. En effet, Paris promet que toutes ses « troupes combattantes » quitteront le Tchad dans » le respect des délais » fixés par les autorités tchadiennes.
L’annonce a été faite mardi 21 janvier 2025 par la ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants de la France, Patricia Mirallès.
Pour la ministre déléguée française, en ce qui concerne la politique africaine de la France, il « est normal que la France se désengage lorsque les autorités, en l’occurrence tchadiennes, le décident ».
« C’est un État souverain. Cela n’a d’ailleurs rien d’exceptionnel puisque la France a déjà quitté plusieurs fois le Sahel depuis les années 60 », a-t-elle poursuivi.
Elle a également tenu à rappeler que la France a « entamé le retrait de ses troupes dès le mois de décembre » et que ses « armées ont rétrocédé et quitté » deux camps.
Patricia Mirallès a aussi fait savoir que jusqu’au « 31 janvier, il reste à N’Djamena quelques logisticiens pour organiser les derniers convois » et que « toutes les troupes combattantes seront parties dans le respect des délais ».
Par ailleurs, soulignons que cette dénonciation de l’accord militaire avec la France par N’Djamena intervient à un moment où Paris se trouve en difficulté dans la région sahélienne.
Avant le Tchad, les soldats français avaient été contraints de partir du Burkina Faso, du Mali et du Niger après l’arrivée au pouvoir des régimes militaires dans les trois pays.
Récemment, le Sénégal a également appelé au départ des troupes françaises.