Le dimanche 10 décembre 2023 au Niger, le Président du Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie, Abdourahamane Tiani, a accordé une interview à la télévision nationale.
Dans son discours, le chef de la junte est revenu plusieurs fois sur les relations qu’entretenait son pays avec la France avant sa prise du pouvoir.
Selon le général de l’armée, son arrivée a permis de couper certains avantages dont bénéficiait l’État français sur le territoire nigérien. Abdourahamane Tiani n’a pas hésité d’ailleurs à accuser la France d’être derrière l’instabilité sécuritaire dans le pays.
Selon lui, la France financerait les groupes terroristes depuis un long moment. Cette position était déjà développée par les dirigeants de la transition au Mali depuis plusieurs mois déjà.
Les deux pays accusent donc la France d’être à l’origine de l’armement des groupes terroristes qui sévissent sur leurs territoires.
Hormis cet aspect, Abdourahamane Tiani a évoqué la nature de certains accords qui existaient entre l’Etat français et celui du Niger.
Le Président de la transition a expliqué que plusieurs entreprises françaises installées au Niger sont exemptées de taxes.
Dans le même temps, le chef de la junte a fait une révélation sur la gestion des fonds au niveau de la SEEN.
« La Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN) verse gratuitement 50% de sa recette dans les caisses de l’État français. C’est pourquoi nous avons pris l’initiative de la nationaliser, car ce n’est pas à nous d’entretenir l’économie de la France », a-t-il expliqué.
La société d'exploitation des eaux du niger #SEEN verse gratuitement les 50% de sa recette dans les caisses de la France c'est pourquoi nous avons pris l'initiative de la nationaliser car ce n'est pas a nous d'entretenir l'économie de la France.
Gal tchiani pic.twitter.com/ZTpS1RF1Es
— abdoul aziz hassoumi (@AzizHassoumi) December 11, 2023