Le gouvernement suédois a annoncé qu’il voulait permettre à la police d’utiliser la reconnaissance faciale en temps réel à partir des caméras dans les espaces publics pour identifier les suspects de certains crimes.
Cette annonce s’inscrit dans le prolongement de la législation récemment adoptée par les 27 pays membres de l’Union européenne pour réguler les systèmes d’intelligence artificielle (IA).
Ce règlement européen interdit « l’utilisation de l’identification biométrique à distance en temps réel dans les espaces publics » mais avec des exceptions pour les suspects de certaines infractions ou en cas de menace terroriste.
Le gouvernement suédois avait demandé en décembre une enquête sur l’extension du recours aux caméras de surveillance, en particulier pour l’utilisation de la reconnaissance faciale.
La Suède a souhaité cette enquête, d’une durée inhabituellement courte de six mois, car le pays a besoin d’avancer « considérablement » dans l’utilisation des caméras dans la lutte contre la criminalité, a justifié le ministre de la Justice, Gunnar Strommer, lors d’une conférence de presse.
Ses conclusions ont été présentées ce lundi.
« La reconnaissance faciale en temps réel dans les lieux publics devrait être autorisée pour combattre le crime dans la mesure où le règlement de l’UE sur l’AI le permet », a dit Kazimir Aberg, qui a dirigé l’enquête, aux journalistes.
Le texte européen permet son recours pour la prévention d’une menace terroriste ou la recherche ciblée de victimes.
Elle est également possible pour localiser des suspects dans des affaires de terrorisme, viol, atteintes graves aux personnes, trafic d’êtres humains…
Aberg estime que cette technologie ne doit être permise que pour les crimes punissables d’au moins quatre ans de prison, et après autorisation d’une autorité judiciaire.
Cette technologie ne doit être utilisée que pour des actes d’enquête spécifique, et non de façon préventive, a ajouté le responsable de l’enquête.
Le ministre suédois a salué cette proposition, qu’il a jugée complète, et indiqué que le gouvernement allait préciser les détails de son plan, sans toutefois donner de calendrier.
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