Cette puissance militaire mondiale a promis mercredi 9 avril 2025 d’augmenter fortement les dépenses de défense dans les années à venir pour permettre au pays et à l’Europe d’assurer beaucoup plus par eux-mêmes leur sécurité, face au repli américain.
« Les dépenses pour notre défense doivent augmenter de manière significative et rigoureuse jusqu’à la fin de la législature » qui s’ouvre, indique le futur gouvernement allemand de Friedrich Merz après plusieurs semaines de négociations suite aux législatives de fin février.
Le document ajoute que « pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne et l’Europe doivent être en mesure d’assurer elles-mêmes leur sécurité de manière beaucoup plus étendue ».
Les deux partis du futur gouvernement allemand ne mentionnent pas de chiffre précis sur les dépenses, indiquant simplement que « le montant de nos dépenses de défense » sera « déterminé par les objectifs convenus conjointement au sein de l’OTAN ».
L’objectif actuel de l’Otan est de 2 % du Produit intérieur brut (PIB) des pays membres chaque année, mais plusieurs responsables allemands ont déjà laissé entendre que Berlin devrait plutôt viser 3 % par an.
L’administration du président américain Donald Trump demande, elle, 5 % par an aux États membres.
Interrogé par la presse sur le message qu’il souhaitait envoyer au président américain, le chancelier allemand désigné Friedrich Merz a répondu : « l’Allemagne est de retour sur la bonne voie » et « nous allons remplir nos obligations en matière de défense ».
Pour cela, la future coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates a déjà entrepris de s’affranchir des règles strictes de limitation des déficits publics du pays – le « frein à l’endettement » – pour pouvoir investir massivement dans les années à venir dans le domaine militaire et de la protection civile.
Il est question de centaines de milliards d’euros, notamment pour moderniser l’armée nationale, la Bundeswehr.
Par ailleurs, le contrat de coalition dévoilé mercredi annonce le retour d’une forme de service militaire dans le pays, alors que la conscription a été abolie en 2011.
Il prévoit « un nouveau service militaire attractif, qui dans un premier temps sera basée sur le volontariat ».
La décision de cette puissance militaire mondiale d’augmenter ses dépenses de défense est largement commentée par la presse nationale et internationale.
Avec AFP