Cette organisation internationale fait tout pour se réconcilier avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger de l’AES

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Crédits photo : Création L-Frii Media

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger rassemblés dans l’AES reçoivent les multiples initiatives de réconciliation venant de la part de l’Union africaine.

L’UA multiplie en effet les initiatives diplomatiques pour renouer le dialogue avec les trois pays sahéliens de l’Alliance des États du Sahel.

Le président angolais João Lourenço, qui dirige actuellement l’Union Africaine, mène d’ailleurs personnellement cette mission de réconciliation avec les pays de l’AES (le Mali, le Niger et le Burkina Faso).

Cette démarche répond à une urgence sécuritaire dans la région. En effet, le terrorisme menace toute la zone sahélienne et nécessite une coopération renforcée entre tous les pays africains.

L’Union africaine souhaite donc dépasser les tensions politiques pour se concentrer sur les défis sécuritaires communs.

Ce vendredi 4 juillet 2025, João Lourenço a eu un entretien téléphonique avec le général Abdourahamane Tiani, dirigeant du Niger depuis le coup d’État militaire.

Cette conversation s’inscrit dans une série de contacts diplomatiques visant à réduire les tensions entre l’Union africaine et l’AES.

L’AES regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso depuis leur sortie de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).

Ces trois pays ont créé cette alliance après avoir vécu des coups d’État militaires et subi des sanctions internationales. Ils reprochent à l’Union africaine de les avoir marginalisés et exclus de certains sommets.

La médiation angolaise a déjà porté ses fruits avec une première mission diplomatique. En juin 2024, le ministre angolais des Affaires étrangères, Tete António, s’est rendu dans les capitales des trois pays de l’AES.

Il a rencontré les dirigeants militaires et insisté sur l’urgence de la situation sécuritaire.

Tete António doit prochainement retourner à Niamey pour poursuivre ces consultations. Cette continuité diplomatique montre la détermination de l’Angola à jouer un rôle de médiateur dans cette crise.

L’Union africaine fait face à un défi complexe. D’un côté, elle maintient officiellement la suspension des États de l’AES suite à leurs coups d’État militaires. De l’autre, elle reconnaît la nécessité pratique de négocier avec leurs autorités de transition.

Pour renforcer cette démarche, l’Union africaine a nommé le Dr Mamadou Tangara comme représentant spécial au Mali et au Sahel. Basé à Bamako, il aura pour mission de faciliter le dialogue avec les pays sahéliens.

Le contexte sécuritaire justifie cette urgence diplomatique. La région sahélienne connaît une recrudescence des violences terroristes qui menacent la stabilité de toute l’Afrique de l’Ouest. Face à cette menace commune, l’Union africaine estime qu’une coopération renforcée s’impose au-delà des divergences politiques.

L’avenir de cette médiation dépendra de la capacité de l’Union africaine à proposer des solutions concrètes aux préoccupations des pays de l’AES. Ces derniers attendent des gestes forts pour surmonter leur sentiment de marginalisation et retrouver leur place dans l’architecture institutionnelle africaine.

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