L’Australie a décidé d’interdire le téléchargement des programmes d’intelligence artificielle de la start-up chinoise DeepSeek sur les équipements gouvernementaux.
La raison ? Ils pourraient représenter un « niveau de risque inacceptable en termes de sécurité », selon une directive publiée mardi par le ministère de l’Intérieur.
« Après une analyse des risques et des menaces, j’ai considéré que l’utilisation des produits, des applications et des services internet de DeepSeek représentait un niveau de risque inacceptable en termes de sécurité pour le gouvernement australien », a écrit la ministre de l’Intérieur, Stephanie Foster, dans cette directive.
Les programmes de DeepSeek vont donc être « retirés » mercredi 5 février 2025 de « tous les équipements fixes et mobiles du gouvernement australien », a-t-elle ajouté.
La jeune société chinoise DeepSeek a stupéfié le milieu de l’intelligence artificielle (IA) en mettant en ligne en janvier son robot conversationnel R1, qui égale ses rivaux américains malgré des coûts, selon l’entreprise, très inférieurs.
Néanmoins, l’outil a très vite commencé à susciter des inquiétudes en termes de sécurité, les régulateurs sud-coréen, italien, français et irlandais (ce dernier supervisant plusieurs groupes technologiques au nom de l’Union européenne) ayant demandé des informations sur le traitement des données des utilisateurs par la société chinoise.
Taïwan a annoncé pour sa part la semaine dernière interdire à ses fonctionnaires et à des infrastructures clés d’utiliser les applications de la start-up chinoise, invoquant des risques pour « la sécurité nationale de l’information ».
© Agence France-Presse