Israël, allié de date des États-Unis au Moyen-Orient, vient d’adresser une menace directe à la France concernant sa potentielle reconnaissance de l’État palestinien.
Cette escalade diplomatique pourrait avoir des répercussions significatives sur les relations franco-américaines et l’équilibre géopolitique régional.
D’après des révélations du quotidien Le Figaro, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aurait explicitement menacé la France en réaction à l’annonce faite par Emmanuel Macron concernant son intention de reconnaître l’État palestinien dans les prochains mois.
Une source officielle israélienne aurait déclaré sans ambiguïté selon nos confrères du Figaro: « Si jamais la France reconnaît en juin l’État de Palestine, nous répondrons en annexant les colonies de Cisjordanie ».
Cette menace s’inscrit dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre Paris et Tel-Aviv, alors qu’Emmanuel Macron a récemment officialisé sa position lors de l’émission « C à Vous » du 9 avril 2025 sur France 5.
Le président français y a exprimé sa volonté de reconnaître l’État palestinien « dans les prochains mois », potentiellement dès juin 2025, tout en précisant que la priorité immédiate reste la levée du blocus humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars et l’obtention d’un nouveau cessez-le-feu.
La décision française fait partie d’un mouvement européen plus large initié par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège. Paris envisage d’officialiser cette reconnaissance lors d’une conférence à l’ONU qu’elle coorganisera avec l’Arabie saoudite.
Selon plusieurs diplomates français, cette initiative vise à déclencher une vague de reconnaissances internationales et à relancer le processus diplomatique au Moyen-Orient, paralysé depuis le début de la guerre à Gaza en 2023.
Pour le gouvernement israélien, proche allié de Washington, une telle reconnaissance constituerait une remise en question fondamentale de sa vision concernant les territoires palestiniens.
La source citée par Le Figaro estime que reconnaître la Palestine équivaudrait à « récompenser le Hamas », bien que cette position n’ait pas été officiellement confirmée par le gouvernement Netanyahu.
La stratégie israélienne viserait également à empêcher un effet domino où d’autres puissances occidentales, comme le Royaume-Uni et le Canada, pourraient suivre l’exemple français.
Cette situation place les États-Unis dans une position délicate, entre leur alliance historique avec Israël et leurs relations avec la France, partenaire crucial au sein de l’OTAN.
Face à ces intimidations, la diplomatie française semble maintenir sa position. Une source diplomatique française a qualifié la menace israélienne de « méthode israélienne de négociation habituelle », suggérant que Paris ne cédera pas facilement aux pressions. Un autre diplomate a noté que « cette perspective semble provoquer une réaction particulièrement vive », ce qui témoignerait selon lui « du potentiel de la position française ».