La Côte d’Ivoire renforce sa lutte contre les inondations en se dotant du Profil national du risque d’inondation, un outil stratégique qui doit permettre d’anticiper et de limiter les dégâts provoqués par des pluies de plus en plus violentes.
Présenté à Abidjan en présence du ministre de l’Environnement, Assahoré Konan Jacques, ce document se veut une boussole scientifique au service de la planification territoriale et de la protection civile.
Le Profil cartographie les zones vulnérables, mesure l’intensité potentielle des crues et recense ce qui s’y trouve, des habitations aux écoles en passant par les infrastructures vitales.
Cette approche permet de savoir précisément où l’eau frappe le plus fort et ce que le pays risque d’y perdre.
Des communes comme Attécoubé, Treichville ou encore les Deux Plateaux Vallons entrent désormais dans un dispositif d’analyse fine qui précise les niveaux d’exposition.
Le gouvernement entend s’appuyer sur ces données pour orienter ses investissements, éviter les constructions en zones dangereuses, renforcer les systèmes de drainage ou relocaliser certaines installations.
L’outil permettra aussi d’améliorer les alertes précoces grâce à des prévisions ciblées, capables d’annoncer des risques dans un quartier précis et d’indiquer les gestes immédiats à adopter.
Le dispositif sera disponible via une plateforme numérique interactive, qui permettra aux citoyens de consulter en temps réel le niveau de risque de leur parcelle. Une manière de responsabiliser chacun avant tout projet d’achat ou de construction.
En misant sur la science et la prévention, la Côte d’Ivoire ambitionne de transformer sa gestion des catastrophes naturelles.
L’objectif est de réduire les pertes humaines, limiter les dégâts matériels et empêcher que des années d’efforts de développement ne soient balayées à chaque saison des pluies.