« C’est pourquoi nous devrions envisager une alternative sérieuse au CFA »

emprunts d’argent

Credit Photo : DR

Aujourd’hui plus que jamais en Afrique, de nombreuses voix s’élèvent contre l’utilisation du CFA.

Sur les chaînes de télévision et la toile, les débats font rage et d’aucuns estiment qu’il faut se départir de cette monnaie qui appauvri davantage les pays africains.

Pour le Premier ministre burkinabé, Apollinaire Kyelem de Tambela, qui a présidé la conférence d’Ouagadougou, il est primordial de trouver des moyens pour une monnaie qui remplacera le CFA.

« Les richesses de notre pays sont essentiellement constituées de minerais et de produits agricoles. Ce sont des matières premières dont nous ne maîtrisons pas les cours mondiaux. Les prix sont fixés à Paris, Londres et New York.

Ils évoluent à la hausse ou à la baisse selon les caprices du marché. Dans ces conditions, il est difficile d’avoir une monnaie stable basée sur ces matières premières, à moins de trouver d’autres garanties. C’est pourquoi nous devrions envisager une alternative sérieuse au CFA », a-t-il souligné.

« Aujourd’hui, nous sommes dans un environnement conflictuel. La CEDEAO a imposé des sanctions au Mali, au Burkina Faso, au Niger et à la Guinée après que les militaires y ont pris le pouvoir avec le soutien de la population. Ces sanctions sont principalement mises en œuvre par le biais de canaux économiques et monétaires.

 Compte tenu des difficultés rencontrées par la population et du fait que nos pays sont entrés dans le processus de transition vers la nouvelle unité monétaire commune de la communauté ECO d’ici 2027, notre centre estime qu’il convient de s’interroger sur les raisons d’une telle décision », a-t-il ajouté avant de s’interroger : Est-il utile d’aller vers une monnaie qui prend déjà les caractéristiques d’un équivalent du CFA ? « .

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