Cessation d’activités de l’USAID : les pays africains peuvent désormais pousser un ouf de soulagement ; les Etats-Unis proposent un nouveau modèle

Cessation d'activités de l'USAID : les pays africains peuvent désormais pousser un ouf de soulagement ; les Etats-Unis proposent un nouveau modèle

Crédit Photo : AFP

Le  mardi 1er juillet 2025, l’agence américaine d’aide au développement international (USAID), a officiellement ses activités . Le Secrétaire d’État américain, Marco Rubio explique que c’est une nouvelle ère de partenariat mondial.

Selon une note du Département d’État américain rendue, le lundi 30 juin 2025 c’est désormais le Département d’État qui dirigera le programme d’aide étrangère avec comme priorité, l’intérêt national des États-Unis.

« L’examen approfondi mené par l’administration Trump sur des milliers de programmes et plus de 715 milliards USD de dépenses corrigées de l’inflation au fil des décennies, a révélé que l’Agence américaine pour le développement international (USAID) était bien en deçà de cette norme. L’USAID a disposé de plusieurs décennies et d’un budget quasi illimité des contribuables pour accroître l’influence américaine, promouvoir le développement économique dans le monde entier et permettre à des milliards de personnes de voler de leurs propres ailes. Au-delà de la création d’un complexe industriel d’ONG d’envergure mondiale aux frais des contribuables, l’USAID n’a guère de résultats à montrer depuis la fin de la guerre froide », déplore le département d’État américain.

D’après le chef de la diplomatie américaine, les objectifs de développement de l’agence ont rarement été atteints, l’instabilité s’est souvent aggravée et le sentiment anti-américain n’a fait que croître.

Sur la scène internationale, dit-il, les pays qui bénéficient le plus de la générosité américaine ne rendent généralement pas pareil.

« Par exemple, en 2023, les pays d’Afrique subsaharienne n’ont voté avec les États-Unis que dans 29 % des cas sur des résolutions essentielles à l’ONU, malgré des dépenses de 165 milliards USD depuis 1991. Il s’agit du taux le plus bas au monde. Sur la même période, plus de 89 milliards USD investis au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ont valu aux États-Unis une cote de popularité inférieure à celle de la Chine dans tous les pays, à l’exception du Maroc. Les 9,3 milliards USD dépensés par l’agence à Gaza et en Cisjordanie depuis 1991, dont des bénéficiaires incluaient des alliés du Hamas, ont suscité des griefs plutôt que de la gratitude envers les États-Unis », illustre le département d’État américain dans sa note d’information.

USAID : œuvres caritatives plutôt que politique étrangères des USA

Pour l’administration Trump, les seuls à bien vivre étaient les dirigeants des innombrables ONG, qui bénéficiaient souvent d’un style de vie cinq étoiles financé par les contribuables américains, tandis que ceux qu’ils prétendaient aider étaient encore plus laissés pour compte.

« Cette ère d’inefficacité cautionnée par l’État est officiellement révolue. Sous l’administration Trump, nous disposerons enfin d’une mission de financement étranger en Amérique qui privilégie nos intérêts nationaux. À compter du 1er juillet, l’USAID cessera officiellement de mettre en œuvre l’aide étrangère. Les programmes d’aide étrangère conformes aux politiques de l’administration – et qui servent les intérêts américains – seront administrés par le Département d’État, où ils seront mis en œuvre avec plus de responsabilité, de stratégie et d’efficacité. Nous ne nous excuserons pas de reconnaître que l’engagement de longue date de l’Amérique en faveur de l’aide humanitaire vitale et de la promotion du développement économique à l’étranger doit servir à promouvoir une politique étrangère « America First » », note le département d’État.

Tout aussi important, a-t-il fait savoir, le modèle caritatif a échoué car les dirigeants de ces pays en développement ont développé une addiction. Une étude du Département d’État révèle que le sentiment dominant dans les pays anciennement bénéficiaires de financements de l’USAID est en faveur du commerce, et non de l’aide. Les Américains ne devraient pas payer d’impôts pour financer des gouvernements défaillants dans des pays lointains.

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