Dans un monde où l’or demeure un symbole incontesté de puissance économique, le dernier classement des réserves mondiales d’or dessine une cartographie sans appel de la richesse mondiale.
D’après les chiffres relayés par nos confrères de la Nouvelle Tribune, les États-Unis maintiennent leur hégémonie historique avec un trésor impressionnant de 8 133 tonnes d’or, creusant un écart vertigineux avec leurs poursuivants immédiats.
Ensuite, le Vieux Continent affirme sa présence avec un trio de poids : l’Allemagne, l’Italie et la France cumulent respectivement 3 351, 2 451 et 2 436 tonnes d’or.
Cette concentration européenne, totalisant plus de 8 200 tonnes, révèle l’attachement historique du continent au métal précieux, héritage d’une époque où l’or constituait le socle du système monétaire international.
L’émergence de nouvelles puissances bouleverse progressivement cet ordre établi.
La Russie et la Chine, avec leurs réserves respectives de 2 335 et 2 264 tonnes, s’imposent comme des acteurs majeurs de ce grand échiquier doré.
La récente découverte chinoise de gisements totalisant 168 tonnes, répartis entre le Gansu, le Heilongjiang et la Mongolie Intérieure, est la preuve de la détermination du géant asiatique à renforcer sa présence.
Le reste du top 10 mondial comprend la Suisse (1 040 tonnes), suivie de l’Inde, du Japon et des Pays-Bas, ce dernier fermant la marche avec 612 tonnes.
Cette distribution des réserves d’or dessine une géographie économique où l’Afrique brille par son absence, malgré ses ressources aurifères considérables.
Au final, ce paradoxe semble venir souligner les séquelles persistantes de l’histoire coloniale et des déséquilibres structurels de l’économie mondiale.