Après d’importantes frictions, les relations diplomatiques entre ces deux pays africains reprennent peu à peu.
En effet, la Somalie et l’Éthiopie, tous deux pays d’Afrique de l’Est, viennent de franchir une étape importante vers la normalisation de leurs relations bilatérales.
Dans le cadre d’un rétablissement complet de leur coopération diplomatique après plusieurs mois de tensions, l’Éthiopie a officiellement nommé un nouvel ambassadeur en Somalie.
Le mardi 05 août 2025, le nouveau représentant diplomatique éthiopien en Somalie, Suleiman Dedefo, a officiellement présenté ses lettres de créance au président somalien Hassan Sheikh Mohamud.
Les autorités somaliennes ont tenu à souhaiter la bienvenue au nouvel ambassadeur éthiopien et ont souligné l’importance de renforcer les relations bilatérales entre leurs deux pays voisins.
Cette démarche de l’Éthiopie marque donc une étape importante dans la normalisation des relations entre ces deux Etats.
Soulignons que cette initiative intervient près de dix (10) mois après que des conflits diplomatiques ont conduit à un gel des relations diplomatiques entre les deux Etats Est africains.
Pour rappel, les relations entre l’Éthiopie et la Somalie se sont fortement dégradées suite à la signature le 1er janvier 2024, d’un protocole d’accord entre Addis-Abeba et la Somaliland.
Ledit accord promettait à l’Éthiopie une bande côtière de 20 kilomètres sur la mer Rouge et en échange : la reconnaissance de l’indépendance du Somaliland.
Un accord qui n’a du tout pas été du goût de la Somalie qui considère le Somaliland comme faisant partie intégrante de son territoire souverain.
Le pays n’a pas tardé a exprimé son désaccord par rapport à cet accord qu’elle n’approuve pas.
S’en est donc suivie une crise diplomatique entre Addis-Abeba et Mogadiscio.
Les choses se sont empirées lorsque la Somalie a expulsé en avril 2024, l’ambassadeur éthiopien de son territoire.
Finalement, les tensions se sont apaisées suite à une médiation de la Turquie qui a permis aux deux Etats de rétablir le dialogue après la signature de la déclaration d’Ankara.