La République centrafricaine accélère son développement énergétique avec la construction d’un parc ou d’une centrale solaire à Bimbo.
Concrètement, le président du pays, Faustin-Archange Touadéra, a officiellement lancé ce jeudi 14 août 2025 les travaux du parc solaire Sakai 2, selon les informations rapportées par SikaFinance.
L’infrastructure représente un investissement de 90 millions de dollars, soit environ 54 milliards de francs CFA.
Le projet, financé intégralement par les Émirats arabes unis, s’implante donc dans la troisième circonscription de Bimbo, à l’ouest de Bangui.
À terme, il est estimé que la centrale solaire développera une capacité de 60 mégawatts. Pour comprendre cette puissance, elle pourrait alimenter approximativement 60 000 foyers centrafricains simultanément.
Il faut savoir que le projet n’est pas orphelin et qu’il vient répondre à un problème concrèt. Mieux, il s’accorde avec le plan de modernisation du réseau électrique en Centrafrique.
En effet, la capacité de production électrique du pays a considérablement progressé ces dernières années, souligne SikaFinance. Selon le ministre de l’Énergie Bertrand Arthur Piri, elle est passée de 28 MW en 2016 à plus de 101 MW aujourd’hui. Ce qui montre que les autorités ont à cœur d’augmenter les potentialités énergétiques du pays. Malheureusement, aussi beaux qu’ils soient, ces chiffres restent insuffisants face aux besoins croissants de la population.
L’importance de la construction de la centrale solaire à Bimbo apparait à travers la présence de nombreux hauts dignitaires lors de la cérémonie de lancement.
Cette dernière s’est en effet déroulée en présence de hautes personnalités. On compte ainsi le président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre. Ils ont assisté à l’événement aux côtés d’une délégation de Global South Utilities Power. Cette société émiratie pilote entièrement le projet d’infrastructure énergétique.
Ali Al Shammari, directeur général de l’entreprise, n’a pas manqué d’exprimer son engagement lors de la cérémonie.
« L’importance de ce partenariat public-privé pour l’Afrique » a été soulignée par le responsable émirati, rapporte SikaFinance.
De plus, il s’est engagé à respecter scrupuleusement les huit mois de travaux prévus. Parallèlement, l’entreprise formera des techniciens locaux pour assurer la maintenance future des installations.
Le président Touadéra a quant à lui particulièrement salué le rôle des Émirats arabes unis. Il a qualifié ce pays de « partenaire stratégique » lors de son discours officiel, selon SikaFinance.
Néanmoins, des défis persistent pour le secteur énergétique centrafricain. Actuellement, moins de 15% de la population nationale est raccordée au réseau électrique.