« Notre armée est en reconstruction et la première ressource est tout d’abord humaine (…) Nous voudrions avec la France former nos cadres afin qu’ils soient à la hauteur de leur mission », a de son côté déclaré Claude Rameau Bireau, ministre centrafricain de la Défense.
Conformément à la feuille de route signée à Paris en avril 2024 par les présidents français Emmanuel Macron et centrafricain Faustin-Archange Touadéra, les représentants des deux armées se sont rencontrés jeudi pour envisager les modalités de cette collaboration.
« Les armées françaises accueillent actuellement une quinzaine d’officiers et sous-officiers centrafricains », a précisé Pascal Ianni.
Mais aucun chiffre n’a été avancé quant au nombre de futurs militaires centrafricains qui pourraient bénéficier de formations françaises. « Je ne peux pas déterminer un nombre. Ce sera en fonction des offres qui seront faites, il y aura des tests et les meilleurs seront admis dans les académies militaires françaises », a nuancé le ministre centrafricain de la Défense.
« La stratégie militaire française sur le continent africain a drastiquement changé depuis deux ans », a souligné le général Ianni, actuellement en tournée dans une quinzaine de pays d’Afrique. « Nous fermons nos bases et optons pour des missions ponctuelles », a-t-il ajouté.
Les derniers éléments des troupes françaises ont quitté le territoire centrafricain en décembre 2022.
La République centrafricaine a connu des crises militaro-politiques récurrentes depuis son indépendance de la France en 1960. L’armée française y a déployé dans cet intervalle sept opérations militaires. La dernière, l’opération Sangaris, a été mobilisée de 2013 à 2016, après le coup d’État contre l’ancien président François Bozizé et les violences intercommunautaires qui s’en étaient suivies.
La situation sécuritaire s’est significativement améliorée grâce à l’appui de la mission onusienne (Minusca), des contingents rwandais et l’intervention controversée des paramilitaires du groupe russe Wagner, même si elle demeure extrêmement volatile sur les axes routiers et les régions de l’Est et du Nord.
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