Centrafrique : plus de 10 000 mineurs incorporés au sein des groupes rebelles

Centrafrique groupes rebelles

Crédit Photo : RFI

Depuis 10 années maintenant que la guerre civile a éclaté en Centrafrique, environ 10 000 enfants combattent jusqu’à ce jour aux côtés des groupes rebelles.

Plus d’une décennie après le début de cette guerre civile, des mineurs sont toujours enrôlés au sein des groupes armés, a annoncé ce lundi 12 février 2024 les autorités centrafricaines.

Selon la ministre de la famille et du genre, Marthe Kirima, « les enfants sont toujours recrutés comme combattants, espions, messagers, cuisiniers, et même utilisés comme esclaves sexuels.

Alors que 15 000 enfants se sont échappés des forces rebelles, beaucoup sont traumatisés et ont du mal à retrouver une vie normale ».

Depuis 2013, le pays connait sa troisième guerre civile. En effet, il s’agit d’un conflit intercommunautaire opposant les milices de la Seleka à majorité musulmane et défenseurs du président Michel Djotodia, à des groupes d’auto-défense chrétiens et animistes, les anti-balaka, fidèles au président François Bozizé.

Après la victoire militaire de Michel Djotodia sur François Bozizé à l’issue de la deuxième guerre civile en mars 2013, le pays se retrouve dans une instabilité totale.

En octobre 2013, les offensives reprennent entre milices d’autodéfense anti-balaka et les troupes de la Seleka.

Impuissant face à cette nouvelle guerre civile, l’État fait appel à la Communauté économique des États de l’Afrique centrale qui déploie la force multinationale de l’Afrique centrale qui, très vite se trouve dépassée par la situation.

En décembre 2013, le conseil de sécurité des Nations unies autorise le déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) pour mettre fin à la faillite totale de l’ordre public, à l’absence de l’état de droit et aux tensions interconfessionnelles.

En janvier 2015, un rapport d’une commission d’enquête de l’ONU a révélé que le conflit entre les Seleka et les anti-balaka a fait 3 000 à 6 000 morts en deux ans.

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