C’est un drame d’une ampleur rarement égalée qui vient de frapper la Centrafrique.
Ce 19 avril 2024, une embarcation transportant plus de 300 personnes a chaviré sur la rivière Mpoko à Bangui, faisant des dizaines de victimes.
Selon un bilan encore provisoire de la protection civile, au moins 58 corps sans vie ont été repêchés, tandis que d’autres restent portés disparus.
Les circonstances précises du naufrage restent à éclaircir, mais les témoignages concordent : la péniche en bois était largement surchargée au-delà de ses capacités pour transporter les nombreux passagers se rendant aux funérailles d’un chef de village dans la localité de Makolo.
Une tragédie qui a bouleversé le pays et suscité une vague d’émoi jusque dans les rangs de l’opposition politique.
Plusieurs partis ont adressé leurs condoléances aux familles endeuillées, tandis que l’UNIR a appelé à décréter un deuil national pour honorer la mémoire des victimes.
De son côté, le gouvernement a rapidement réagi en annonçant l’ouverture d’une enquête pour « déterminer les causes du drame et les responsabilités ».
Un « dispositif exceptionnel de soutien » aux proches des disparus est également en préparation.
Mais au-delà des premières déclarations officielles, c’est bien la sidération qui domine dans ce pays meurtri par des années de violences et de conflits armés.
Une nouvelle épreuve terrible pour cette nation déjà à genoux, frappée de plein fouet par l’extrême pauvreté selon les derniers rapports onusiens.
Dans les heures qui viennent, toutes les attentions se tournent désormais vers les potentielles survivances et la poursuite des recherches pour tenter de retrouver les corps manquants.
Un travail de deuil national s’annonce, tant le choc de cette tragédie résonne profondément dans la société en Centrafrique.
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