La France a décliné cette semaine toute responsabilité dans des retards de paiements de pensions, dénoncés par d’anciens combattants centrafricains ayant servi dans l’armée française à l’époque coloniale.
« La France reste résolue à soutenir les familles de pensionnés de guerre qui ont combattu à ses côtés et ne peut que déplorer ces retards », a affirmé un communiqué de l’ambassade de France à Bangui.
Cette mise au point est intervenue le mardi 2 octobre 2024, au lendemain d’une manifestation organisée par des familles de pensionnés qui réclamaient des explications quant au non règlement de leur pension.
L’ambassade assure dans son communiqué avoir « bien transmis en août et en septembre la liste à jour des pensionnés et procédé au virement » des sommes dues aux 121 bénéficiaires centrafricains.
Ces pensions sont réglées depuis 2022 via « un système de bancarisation avec la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC).
Chaque mois, la BEAC reçoit de l’Ambassade de France la liste des pensionnés et un virement correspondant.
Il est ensuite du ressort de la BEAC de procéder aux virements sur les comptes des familles pensionnés », insiste le communiqué de l’ambassade.
Il n’a pas été possible d’obtenir une réaction de la direction de la BEAC à Bangui sur ces paiements.
La Centrafrique comme d’autres anciennes colonies françaises a été pourvoyeuse de soldats qui ont combattu lors des deux guerres mondiales et les guerres d’indépendances en Indochine et en Algérie.
L’engagement de militaires issus de ces pays a cessé en 1960, au moment de l’indépendance de ces nations.