CEMAC/Hydrocarbures : les efforts des gouvernements payent, 6,5% de…

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Crédits photo : Financial Afrik / DR

Les pays membres de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) ont obtenu une progression significative dans leur croissance économique au troisième trimestre 2024, grâce à l’extraction des hydrocarbures.

Les produits en rapport avec les hydrocarbures ont connu une hausse importante en glissement annuel au troisième trimestre 2024. Selon l’Indice composite des activités économiques (ICAE), cette progression représente 6,2 %.

Cette performance résulte des investissements faites par les opérateurs, à l’optimisation des anciens puits et au forage de nouveaux puits, pour tirer parti des prix élevés du pétrole brut sur le marché international.

Également, la croissance vient de la bonne performance du manganèse au Gabon et de l’or, grâce à l’entrée en production de quatre nouvelles sociétés minières en République Centrafricaine. Sans oublier le dynamisme de la production d’hydrocarbures au Congo, au Gabon et au Cameroun.

D’autre part, les efforts des gouvernements de la CEMAC pour rendre l’énergie électrique accessible à tous ainsi que le développement des industries manufacturières ont beaucoup contribué à cette hausse de 6.5 %.

Néanmoins, il reste beaucoup à faire pour atteindre le développement durable temps voulu. Les conflits armés nuisent gravement à l’économie des états membres.

Malgré la croissance des activités économiques, l’inflation n’a pas diminué pour autant. Malheureusement, elle reste au-dessus du seuil régional de 3 %.

Pour la BEAC (Banque des États de l’Afrique Centrale) l’augmentation de l’inflation s’explique par les changements climatiques notables avec les inondations ou sècheresse accrue.

De ce fait, le coût des intrants agricoles devient plus élevé. Les vagues croissantes de réfugiés soudanais, ainsi que les révisions à la hausse des prix des carburants à la pompe au Cameroun et au Tchad participent à l’inflation économique dans la CEMAC.

Tous ces facteurs freinent la croissance réelle des pays membres. Les populations ne ressentent pas au quotidien les avancées économiques qu’on voit dans les chiffres.