Invités au Bénin par le président Patrice Talon pour les célébrations du 1ᵉʳ août 2025, le Burkina Faso et le Niger de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont répondu par leur absence.
Les deux pays ont en effet boycotté les célébrations du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Bénin ce vendredi.
Si les États sahéliens ont brillé par leur absence, la Côte d’Ivoire, en revanche, a répondu présente.
Des célébrations du 1er août au Bénin : un boycott du Burkina Faso et du Niger de l’AES
Le défilé militaire s’est ouvert à la Place de l’Amazone à Cotonou dans une ambiance solennelle, mais sous haute tension diplomatique.
Aux côtés des troupes béninoises, un détachement des forces armées ivoiriennes a participé à la cérémonie.
L’absence remarquée des représentants militaires du Burkina Faso et du Niger jette néanmoins une ombre sur cet événement voulu comme un acte d’unité régionale.
Il faut noter que les deux nations avaient pourtant reçu une invitation formelle du gouvernement béninois. Le tout, plusieurs jours avant la date des célébrations.
Pour rappel, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, avait annoncé le 20 juillet 2025 que quatre pays avaient été invités à participer aux célébrations.
Parmi eux figuraient effectivement le Burkina Faso et le Niger, deux membres de l’AES qui ont rompu avec la CEDEAO en janvier 2025.
Le gouvernement béninois justifiait cette invitation par la nécessité de maintenir des liens avec ses voisins.
« Nous avons fait la démarche de les inviter formellement pour leur dire que nos populations sont les mêmes de part et d’autre des frontières », avait déclaré Houngbédji sur Canal 3 Bénin.
Il insistait sur l’importance d’une coopération de terrain malgré les ruptures politiques entre l’AES et la CEDEAO. Ce qui peut paraître inopportun compte tenu des tensions qui lient le Bénin aux pays du Sahel.
Un évènement revient vite en ce sens. Il y a plusieurs mois, le gouvernement béninois avait pointé un manque de coordination sécuritaire avec ses voisins du nord.
Il avait estimé que le « dispositif insuffisant de l’autre côté des frontières » avait facilité une attaque sur le Bénin.
Aujourd’hui, Cotonou essaie de renouer les liens. Seul le temps nous dira si le pays trouvera gain de cause auprès du Burkina Faso, du Mali et du Niger.