La CEDEAO veut accélérer la participation du secteur privé dans ses projets économiques et choisit Aliko Dangote pour donner une nouvelle impulsion à cette ambition.
Figure centrale du paysage économique africain, Aliko Dangote s’est imposé au fil des années comme l’un des industriels les plus influents du continent.
Son groupe, actif notamment dans le ciment, le sucre, le sel et l’énergie, a bâti des infrastructures de production dans plusieurs pays et contribué à l’essor de chaînes de valeur régionales.
Sa capacité à mener de vastes projets, souvent considérés comme structurants pour les économies locales, lui vaut une réputation de bâtisseur et de partenaire privilégié pour de nombreux États.
Cette trajectoire facilite aujourd’hui sa transition vers une fonction plus institutionnelle au sein de la CEDEAO.
La Commission estime que l’expérience du milliardaire nigérian aidera à donner une orientation solide au nouveau Conseil des entreprises, un organe destiné à renforcer les échanges entre les acteurs économiques et les institutions régionales.
L’organisation rappelle que de nombreuses sociétés locales manifestent un intérêt croissant pour des collaborations en matière de commerce, de mobilité des capitaux ou de réalisation d’infrastructures, d’où la nécessité d’un cadre commun plus cohérent.
La CEDEAO veut renforcer son secteur privé
En acceptant de présider le Conseil des entreprises de la CEDEAO, structure récemment créée, Aliko Dangote devient le premier interlocuteur privilégié entre les opérateurs économiques et les autorités régionales.
Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO, souligne que cette décision traduit la volonté d’associer davantage les entreprises aux discussions sur l’intégration économique. Il juge que le leadership de Dangote devrait faciliter la mise en place des premières orientations du Conseil et encourager une approche plus concertée entre les différents pays.
Selon la Commission, cette plateforme permettra aux investisseurs locaux de mieux identifier les opportunités transfrontalières et de participer à la concrétisation de projets d’ampleur.
L’institution considère que le dynamisme du secteur privé peut servir de moteur à une économie régionale plus compétitive, surtout dans un espace où les besoins en infrastructures et en échanges commerciaux restent importants.