Ce 13 décembre 2024, le Parlement de la CEDEAO a officiellement demandé un report du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger, initialement prévu pour le 29 janvier 2025.
« Le Parlement plaide en faveur d’une prorogation du délai de retrait de trois pays de la Communauté », a indiqué le communiqué publié vendredi soir.
« Le Bureau du Parlement de la CEDEAO a vivement souhaité que la Conférence des chefs d’État et de gouvernement adopte une mesure extraordinaire.
(Cette mesure : ndlr) prorogera le délai de retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO (prévu pour le 29 janvier 2025) afin de laisser place à de nouvelles réflexions et négociations qui éviteront la désintégration de la Communauté », a poursuivi la note.
La requête du Parlement fera l’objet de discussion lors de la Conférence des chefs d’État de l’organisation prévue le 15 décembre prochain à Abuja.
Cette demande met en évidence les tensions entre la CEDEAO et les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Les trois pays en question, gouvernés par des régimes militaires, affirment que leur retrait annoncé en janvier 2024 a un effet immédiat.
De son côté, la CEDEAO se réfère à ses propres textes qui stipulent qu’un retrait doit être notifié un an à l’avance.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger accusent la CEDEAO de partialité et d’être sous influence étrangère. Ils critiquent également son incapacité à respecter ses règlements.
De son côté, l’organisation régionale insiste sur la nécessité de maintenir l’unité et de préserver ces trois membres en son sein.
Cette divergence illustre des fractures géopolitiques importantes au sein de la région.