Une vaste opération d’arrestation de migrants sans papiers a eu lieu ce vendredi 16 mai 2025 à Accra, capitale du Ghana, membre de la CEDEAO.
Plus de 2000 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés, dont environ 1300 enfants.
Cette initiative, menée par le Service d’immigration du Ghana (GIS), vise à répondre aux préoccupations concernant la mendicité organisée dans les rues.
Selon Muntaka Mubarak, ministre de l’Intérieur ghanéen, « cette activité représente un risque pour la sécurité nationale et ternit l’image de notre pays ».
La majorité des personnes arrêtées sont originaires de pays voisins comme le Burkina Faso, le Togo, le Nigeria et le Niger.
Ces migrants auraient, pour la plupart, franchi les frontières par des voies non officielles, évitant ainsi les contrôles migratoires obligatoires.
Après leur arrestation, les étrangers sans papiers ont été soumis à des contrôles de sécurité et des examens médicaux. Les autorités envisagent désormais leur éventuel rapatriement vers leurs pays d’origine.
Le GIS a toutefois assuré que « les personnes arrêtées seront traitées avec le plus grand professionnalisme et dans le respect de leurs droits fondamentaux ».
Cette opération a reçu un accueil favorable de la part de certains habitants d’Accra. John Gyamfi, commerçant de 43 ans du quartier populaire d’Abossey Okai, déclare aux micros de l’AFP : « C’est une très bonne initiative, elle aurait dû être mise en œuvre depuis longtemps. »
Cependant, la situation des migrants révèle souvent des histoires tragiques. Chamsiya Alhassan, mère de famille nigérienne, témoigne : « Nos maris et nos proches ont été tués. Nous ne sommes ici que pour survivre, rien de plus. » Elle ajoute que « trouver de la nourriture est devenu un combat quotidien ».
Les autorités ghanéennes ont annoncé que d’autres opérations similaires pourraient être organisées prochainement.
Leur objectif est double : renforcer le contrôle des flux migratoires et lutter contre les réseaux de mendicité organisée qui se développent dans le pays.
Dans les prochaines semaines, l’attitude des autorités ghanéennes envers ces étrangers sans papiers sera scrutée par les organisations de défense des droits humains, particulièrement concernant le traitement des nombreux enfants arrêtés lors de cette opération.