Le Parlement de la CEDEAO multiplie son activisme dans plusieurs secteurs d’intérêt commun aux États membres dont le Mali, le Burkina Faso, le Niger.
Après la commission mixte, Administration et Budget qui s’était réunie 12 au 16 août dernier à Abidjan, Banjul accueille une réunion d’une grande importance.
La rencontre qui porte notamment sur le thème : « Rôle du Parlement de la CEDEAO dans la mise en œuvre du protocole sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’établissement dans l’espace CEDEAO », vise à aborder plusieurs aspects essentiels pour faciliter la mobilité des citoyens à travers les frontières des États membres de la CEDEAO.
Parmi les thèmes principaux, les participants discuteront de l’amélioration des infrastructures frontalières, de la coordination entre les autorités douanières, et de la promotion des droits des personnes, en particulier des groupes vulnérables.
Les questions de sécurité et de gestion des migrations seront également au centre des débats.
L’objectif de cette réunion est de renforcer les mécanismes en place pour la libre circulation, un élément clé de l’intégration régionale et du développement économique en Afrique de l’Ouest.
Les discussions devraient permettre de surmonter les obstacles existants et de mettre en œuvre des solutions efficaces pour faciliter les déplacements transfrontaliers, tout en garantissant le respect des droits des voyageurs.
Malgré le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO, il convient de noter que cette initiative vise à faciliter également la libre circulation des personnes et des biens en Afrique.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été créée par les Chefs d’État et de Gouvernement de quinze pays d’Afrique de l’Ouest, lors de la signature le 28 mai 1975 à Lagos, au Nigeria, du Traité de la CEDEAO. Le Traité de Lagos a été signé par les Chefs d’État et de Gouvernement du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Liberia, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, de la Sierra Leone, du Sénégal et du Togo, avec pour mission déclarée de promouvoir l’intégration économique dans la région.
Le Président sénégalais était représenté à cette occasion par le ministre des Affaires étrangères. Le Cabo Verde a rejoint l’union en 1977. Le seul membre arabophone, la Mauritanie, s’en retiré en décembre 2000. Elle a récemment signé un nouvel accord de membre associé en août 2017. L’espace CEDEAO, qui couvre une superficie de 5,2 millions de km2 regroupe les États membres suivants : le Bénin, le Burkina Faso, le Cabo Verde, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone, le Sénégal et le Togo.
Considérée comme l’un des piliers de la Communauté économique africaine, la CEDEAO a été créée dans le but de promouvoir l’idéal d’autosuffisance collective de ses États membres. En tant qu’union économique, elle vise également à créer un grand bloc commercial unique par le biais de la coopération économique.
Les activités économiques intégrées, telles qu’envisagées dans la région, dont le PIB cumulé s’élève à 734,8 milliards de dollars, tournent autour de l’industrie, du transport, des télécommunications, de l’énergie, de l’agriculture, des ressources naturelles, du commerce, des questions monétaires et financières, ainsi que des questions sociales et culturelles, entre autres.
En 2007, le Secrétariat de la CEDEAO a été transformé en une Commission dirigée par un Président, assisté d’un Vice-président, de treize Commissaires et de l’Auditeur général des institutions de la CEDEAO. Elle comprend des technocrates expérimentés qui assurent le leadership de cette nouvelle orientation.
Dans le cadre de ce processus de réforme, la CEDEAO met en œuvre des programmes critiques et stratégiques visant à favoriser le renforcement de la cohésion et l’élimination progressive des obstacles à l’intégration effective de la sous-région. Ainsi, les 300 millions de citoyens de la Communauté pourront finalement s’approprier la réalisation de la nouvelle Vision qui consiste à passer d’une CEDEAO des États à une « CEDEAO des Peuples : Paix et prospérité pour tous » à l’horizon 2050.