Au Ghana, le ministre de la Défense Dominic Nitiwul a lancé un appel solennel aux présidents africains membres de la CEDEAO.
Il les exhorte à respecter la limitation constitutionnelle du nombre de mandats présidentiels, gage selon lui de démocratie et de stabilité dans la sous-région ouest-africaine.
S’exprimant à l’occasion du 3ème Forum Kofi Annan sur la paix et la sécurité à Accra, le ministre ghanéen a estimé que « les événements des quatre dernières années ont montré que les problématiques de gouvernance sont au cœur des défis régionaux ».
Pour Dominic Nitiwul, l’alternance démocratique est la clé pour lutter efficacement contre les maux sociaux tels que la pauvreté, le chômage des jeunes ou les dérèglements climatiques.
« La bonne gouvernance, qui passe par le respect des règles sur la limitation des mandats, garantira un développement rapide créateur d’emplois et réduira les phénomènes migratoires », a-t-il martelé.
Ces remarques interviennent alors que la CEDEAO multiplie les efforts diplomatiques pour résoudre les crises au Niger, en Guinée et au Mali, où des militaires se sont emparés du pouvoir par la force.
L’organisation sous-régionale prône un retour à l’ordre constitutionnel dans ces pays.
Au-delà du débat sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement, la question de la limitation des mandats présidentiels s’invite également sur la scène africaine.
Plusieurs chefs d’État bien en place ont ces dernières années repoussé les limites, à l’image d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire ou de Paul Kagame au Rwanda.
Le Ghana, réputé pour sa stabilité démocratique exemplaire, se pose ainsi en modèle vertueux face aux dérives autoritaires observées ailleurs sur le continent.
Reste à voir si cet appel du ministre ghanéen sera entendu par ses pairs africains…
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