Ce que l’Egypte a gagné en 69 ans grâce à la nationalisation du Canal de Suez ; des milliards

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Crédit photo : Autorité du Canal de Suez sur X

Le 26 juillet 1956, Gamal Abdel Nasser annonçait devant une foule enthousiaste la nationalisation du canal de Suez, jusque-là contrôlé par une compagnie franco-britannique.

Soixante-neuf ans plus tard, cette décision historique continue de porter ses fruits pour l’Égypte, tant sur le plan économique que stratégique.

À l’occasion de l’anniversaire de la nationalisation, les autorités égyptiennes ont inauguré de nouveaux projets et présenté un bilan impressionnant des retombées de cette souveraineté retrouvée.

Parmi les réalisations inaugurées, figure la station d’eau potable « 26 Juillet » dans le gouvernorat d’Ismaïlia, d’une capacité de 180 000 m³, destinée à satisfaire les besoins de la ville jusqu’en 2037.

Trois nouveaux ponts flottants ont également été lancés, renforçant la liaison entre le Sinaï et la vallée du Nil.

Côté maritime, l’Autorité du Canal a présenté de nouvelles unités intégrées à sa flotte, dont deux puissants remorqueurs de 90 tonnes de traction et plusieurs vedettes et remorqueurs de secours.

Dans son discours, le vice-amiral Osama Rabie, président de l’Autorité du Canal de Suez, a insisté sur le fait que la nationalisation avait rendu à l’Égypte « sa pleine souveraineté sur cette artère économique vitale », et permis au pays de s’imposer comme une puissance maritime régionale.

Il a aussi salué le soutien déterminant du président Abdel Fattah al-Sissi, qui a lancé de vastes projets de modernisation et de développement du canal.

153,4 milliards de dollars générés en 69 ans de nationalisation du canal de Suez par l’Égypte

Depuis 1956, le canal a généré 153,4 milliards de dollars de revenus pour l’Égypte, avec plus de 1,1 million de navires ayant transité pour un tonnage cumulé de 33 milliards de tonnes.

Les capacités du canal ont considérablement évolué : le tirant d’eau est passé de 10 à 22 mètres, la jauge maximale des navires a été multipliée par huit, et la longueur des voies à double sens a plus que triplé.

En parallèle, l’Autorité du Canal poursuit ses efforts pour localiser l’industrie navale, en développant son savoir-faire technologique et ses ressources humaines, avec l’ambition de réaliser des projets sur l’ensemble du continent africain et dans le monde arabe.

Alors que la région fait face à des tensions géopolitiques croissantes, le vice-amiral Rabie a lancé un appel aux compagnies d’assurance afin qu’elles revoient à la baisse les primes appliquées aux navires transitant par la mer Rouge, et a rassuré les grandes compagnies maritimes sur la stabilité et la sécurité du canal.

Notons que le canal de Suez demeure aujourd’hui la voie maritime la plus stratégique entre l’Est et l’Ouest.

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