Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a été largement salué par son peuple et les observateurs politiques après sa rencontre tendue avec Donald Trump à la Maison Blanche.
Il faut savoir que face aux accusations infondées du président américain sur une prétendue persécution des Blancs en Afrique du Sud, Ramaphosa a maintenu son sang-froid et répondu avec diplomatie, gagnant ainsi le respect de ses concitoyens.
La confrontation télévisée depuis le Bureau ovale mercredi a révélé le caractère du dirigeant sud-africain de 72 ans. Trump l’a interrompu à plusieurs reprises, diffusant même une vidéo mensongère prétendant montrer des milliers de tombes de fermiers blancs. Cependant, Ramaphosa n’a jamais perdu son calme ni sa courtoisie.
L’African National Congress a souligné que ce comportement s’inscrit dans la tradition diplomatique de Nelson Mandela.
Cette référence au premier président noir du pays renforce la légitimité de Ramaphosa auprès de la population sud-africaine. En effet, son expérience de négociateur en chef lors des pourparlers qui ont mené à la fin de l’apartheid en 1994 lui a servi dans cette épreuve diplomatique.
Les accusations de Trump portaient sur un supposé « génocide blanc » contre la minorité afrikaner. Cette théorie, autrefois marginale, a été largement relayée par le président américain et son allié Elon Musk.
Ramaphosa a calmement réfuté ces allégations en s’appuyant sur les faits : « Il y a de la criminalité dans notre pays. Les personnes tuées lors d’actes criminels ne sont pas uniquement des Blancs. La majorité d’entre elles sont des Noirs ».
Les analystes politiques sud-africains ont unanimement salué la performance de leur président. L’auteur Pieter du Toit a estimé que « le président Ramaphosa a su garder son calme et s’en est tenu le plus possible aux faits ».
De son côté, Ralph Mathekga a souligné qu’il avait gardé une vision d’ensemble sans tomber dans le piège tendu par Trump.
Dès le début de la rencontre, Ramaphosa a tenté de créer une atmosphère détendue. Il a complimenté Trump sur la décoration du Bureau ovale, lui a offert un livre de 14 kg sur les parcours de golf sud-africains et a plaisanté sur ses propres progrès dans ce sport.
Même lorsque Trump s’emportait contre un journaliste, Ramaphosa a utilisé l’humour pour désamorcer les tensions : « Je suis désolé, je n’ai pas d’avion à vous offrir. »
L’ancienne députée Phumzile van Damme a attribué une note de « 7 sur 10 » à la performance de Ramaphosa, qualifiant ce score d’élevé pour une rencontre avec Trump.