Ce président africain en passe de briguer un sixième mandat

Ismaël Omar Guelleh

Crédit Crédit : Ecomnews Afrique

Ismaël Omar Guelleh, président de Djibouti depuis 1999, briguera un sixième mandat en avril 2026, a annoncé à l’AFP ce samedi 8 novembre 2025, à l’issue d’un congrès du parti au pouvoir, le président de l’Assemblée nationale, moins d’une semaine après la suppression par le Parlement d’un verrou constitutionnel qui empêchait le chef de l’Etat de se représenter.

« Il a accepté d’être candidat pour l’élection présidentielle de l’année prochaine, tout s’est bien passé », a déclaré Dileita Mohamed Dileita, proche de M. Guelleh dont il fut le Premier ministre, à l’issue d’un congrès du Rassemblement populaire pour le Progrès (RPP), parti du chef de l’Etat.Cette candidature a été confirmée à l’AFP par un autre membre du parti, mais n’a pas encore fait l’objet d’une annonce officielle de la présidence, dans ce pays fermé de la Corne de l’Afrique bordant, face au Yémen, le détroit stratégique de Bab-el-Mandeb qui sépare la mer Rouge du golfe d’Aden et par lequel transite une grande part du commerce mondial, entre Asie et Occident.

Ancienne colonie française jusqu’à son indépendance en 1977, Djibouti est un Etat stable en plein cœur d’une région troublée et suscite l’intérêt des grandes puissances. Pays parmi les moins peuplés du continent avec environ un million d’habitants, il accueille notamment des bases militaires américaine, française, chinoise et japonaise.

Ismaël Omar Guelleh, 77 ans, fait d’ores et déjà figure de grandissime favori. Lors de la dernière présidentielle, en avril 2021, il avait été réélu avec plus de 97% des voix. Sa coalition politique, l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), est hégémonique au Parlement.

L’annonce de la candidature du chef de l’Etat, âgé de 77 ans, intervient moins d’une semaine après le vote du Parlement supprimant la disposition de la Constitution fixant à 75 ans l’âge limite pour être candidat à la présidentielle.

En 2010, la Constitution avait déjà été modifiée pour supprimer la limite de deux mandats.

Cette candidature d’Ismaël Omar Guelleh, dit « IOG », qui avait succédé en 1999 à Hassan Gouled Aptidon, père de l’indépendance de Djibouti, après avoir été pendant 22 ans son chef de cabinet, n’est pas une surprise.

M. Guelleh avait laissé ouverte la porte à un sixième mandat de cinq ans lors d’un entretien accordé en mai au magazine Jeune Afrique. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que j’aime trop mon pays pour l’embarquer dans une aventure irresponsable et être la cause de divisions », avait-il indiqué, interrogé sur une éventuelle nouvelle candidature.

Il avait également réagi sur les rumeurs persistantes sur son état de santé, affirmant « sans doute » devoir « perdre quelques kilos ». « Pour le reste, tout est nickel », avait-il assuré.

© Agence France-Presse

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