La Chine va renforcer sa présence en Afrique grâce à l’Egypte. Le 9 juillet 2025, en marge de sa visite officielle en Égypte, le Premier ministre chinois Li Keqiang a réaffirmé l’ambition de Pékin de porter les relations sino-égyptiennes à un niveau supérieur.
Lors d’un échange avec Hanafi El-Gebali, président de la Chambre des représentants égyptienne, il a souligné que la Chine et l’Égypte devaient continuer à faciliter le commerce et les investissements bilatéraux, en misant notamment sur l’intégration industrielle, la connectivité des marchés et la coopération gagnant-gagnant.
Au cœur de ces discussions figurait une volonté claire : faire du partenariat sino-égyptien un levier de croissance stratégique en le renforçant sur plusieurs plans.
D’abord sur le plan politique, Li Keqiang a appelé à un approfondissement de la confiance mutuelle, tout en réaffirmant l’engagement de la Chine à soutenir les intérêts fondamentaux de l’Égypte, dans un contexte international marqué par des bouleversements géopolitiques.
Il a aussi insisté sur la nécessité de maintenir les échanges parlementaires, dans une logique de partage d’expériences en matière de gouvernance et de stabilité institutionnelle.
Mais c’est surtout sur les volets économique et structurel que la coopération sino-égyptienne entend se renforcer.
Li Keqiang a exprimé la volonté de la Chine de s’aligner sur les priorités de développement égyptiennes, notamment à travers l’initiative « la Ceinture et la Route ».
Celle-ci offre un cadre structurant à la réalisation de projets communs dans les infrastructures, les transports, les énergies nouvelles, le commerce et l’innovation technologique.
Parmi les axes prioritaires, il a été question de rendre durables les grands projets bilatéraux déjà lancés, de réduire les barrières commerciales, et d’accélérer les investissements croisés, tout en explorant de nouveaux secteurs tels que l’économie numérique ou le développement vert.
Cette rencontre a également permis de réaffirmer le positionnement des deux pays au sein des organisations multilatérales comme les Nations Unies, les BRICS ou encore l’Organisation de coopération de Shanghai.
Li Keqiang a plaidé pour une coordination diplomatique renforcée face aux défis mondiaux et pour la défense du multilatéralisme, en opposition aux tendances protectionnistes croissantes.
Côté égyptien, le président de la Chambre des représentants a exprimé une forte admiration pour les avancées socio-économiques chinoises, tout en réaffirmant l’adhésion de l’Égypte au principe d’une seule Chine et son opposition à toute ingérence dans les affaires internes du pays asiatique.
Il a également réitéré la volonté du Caire d’approfondir les synergies avec la Chine, notamment en matière d’investissement dans les nouvelles énergies, de renforcement du commerce bilatéral et de coopération multilatérale sur les grands enjeux économiques.
Dans cette dynamique, la Chine et l’Égypte apparaissent plus que jamais comme des partenaires clés dans le développement Sud-Sud, bâtissant une relation non seulement ancrée dans l’histoire, mais aussi projetée dans un avenir commun fondé sur la complémentarité économique, la stabilité régionale et le respect mutuel.
Cette visite du Premier ministre chinois, la première depuis sa prise de fonction, traduit cette ambition de faire de l’Égypte un point d’ancrage stratégique de la présence chinoise en Afrique et dans le monde arabe.