L’Indonésie prévoit d’investir 40 milliards de dollars (soit 25000 milliards de FCFA) dans une vingtaine de projets énergétiques en 2025, a annoncé mardi son ministre de l’Énergie, alors que le pays tente d’augmenter sa capacité de raffinage de matières premières.
Première économie d’Asie du Sud-Est, très dépendante du charbon, l’Indonésie est l’un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au monde.
Son président, Prabowo Subianto, s’est engagé récemment à éliminer progressivement la production d’électricité à partir du charbon et à atteindre zéro émission nette d’ici au milieu du siècle.
« Nous avons présenté environ 21 projets (…) pour un investissement total d’environ 40 milliards de dollars (soit 25000 milliards de FCFA) », a déclaré le ministre de l’Energie, Bahlil Lahadalia, dans un communiqué publié mardi par le palais présidentiel après une rencontre avec M. Prabowo.
Des milliards bien utilisés
Ces projets répondent à un effort plus vaste visant à développer l’économie indonésienne et à créer des emplois en améliorant la capacité nationale de raffinage de matières premières allant du pétrole au nickel.
L’un de ces projets vise à utiliser le charbon pour produire du méthoxyméthane (DME), appelé aussi éther diméthylique, qui est une alternative au gaz de pétrole liquéfié (GPL).
« Nous ferons cela pour que le produit puisse réellement être commercialisé au niveau national comme substitut aux importations », a déclaré M. Bahlil, alors que l’essentiel du GPL vendu en Indonésie en 2023 était importé.
Les projets, dont ceux d’une raffinerie de pétrole et d’une installation de stockage, seront financés en partie par le nouveau fonds souverain de l’archipel, Danantara, lancé le mois dernier, qui contrôlera à terme plus de 900 milliards de dollars d’actifs, a-t-il ajouté.
« Le but de l’investissement est de créer des emplois de qualité, de la valeur ajoutée et d’augmenter les recettes de l’État et notre croissance économique nationale », a souligné M. Bahlil.
Le président Prabowo s’est engagé à porter la croissance annuelle de l’Indonésie de 5 à 8%, mais ce n’est pas tout.
Il a aussi ordonné des milliards de dollars de coupes budgétaires dans l’ensemble des ministères afin de financer des promesses électorales, dont un coûteux programme de repas gratuits pour les scolaires et les femmes enceintes.
Les coupes budgétaires ont provoqué des manifestations étudiantes dans plusieurs grandes villes le mois dernier.
© Agence France-Presse