Le droit à l’avortement est un sujet très sensible dans bon nombre de pays et une véritable bataille pour certaines femmes qui ne désirent pas garder leurs grossesses pour plusieurs raisons.
Même si certains pays ont déjà fait le pas en légalisant l’interruption volontaire de grossesse, la France va devenir le lundi 4 mars 2024, le premier pays à inclure ce droit dans sa Constitution.
Dans cette optique, les députés ainsi que les sénateurs, devraient approuver à une très large majorité la modification de la Constitution proposée par le gouvernement du président Emmanuel Macron.
A quatre jours du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, cette réforme introduira à l’article 34 du texte fondamental la phrase suivante :
« La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ».
Une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés est requise pour approuver ce changement.
Elle devrait être atteinte sans difficulté, après les votes massifs de l’Assemblée (493 députés contre 30) et du Sénat (267 voix contre 50).
Une première dans l’histoire
Il s’agira donc de « la première disposition constitutionnelle aussi explicite et large en la matière, pas juste en Europe, mais dans le monde », selon Leah Hoctor, du Center for
Bataille culturelle
Démonstration en a été faite de manière spectaculaire avec l’annulation en juin 2022 aux Etats-Unis de l’arrêt Roe v. Wade, qui protégeait l’accès à l’avortement au niveau fédéral.
Depuis, de nombreux Etats ont fortement restreint voire interdit l’avortement sur leur sol et des milliers d’Américaines sont obligées d’entreprendre des voyages pénibles et coûteux pour avorter.
Cette décision outre-Atlantique a eu l’effet d’un électrochoc sur l’opinion et les élus français. En novembre 2022, l’Assemblée a très largement adopté, avec le soutien de la majorité, une proposition de loi constitutionnelle garantissant le droit à l’IVG, présentée par le parti de gauche radicale LFI.
Ensuite, Emmanuel Macron a annoncé sa volonté d’inscrire dans la Constitution la « liberté » de recourir à l’avortement, lors d’un hommage national à l’avocate féministe Gisèle Halimi.
Rappelons que l’interruption volontaire de grossesse (IVG) a été légalisée en France en 1975 par la loi Veil.
Et ce, 4 ans après un appel choc où 343 femmes, dont les actrices Jeanne Moreau et Catherine Deneuve et les écrivaines Simone de Beauvoir, Marguerite Duras et Françoise Sagan, avaient révélé s’être fait avorter.
Avec l’AFP
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