Dans une démarche diplomatique ambitieuse, le Koweït intensifie ses efforts pour obtenir l’exemption des visas Schengen pour ses ressortissants.
Cette initiative, portée par le ministre des Affaires étrangères Abdullah Al-Yahya, s’inscrit dans une stratégie à long terme visant à faciliter la mobilité des Koweïtiens vers l’Europe.
Le prochain sommet euro-golfe, prévu à Bruxelles mi-octobre, devrait être une plateforme cruciale pour faire avancer ce dossier.
Al-Yahya a souligné l’importance de ces négociations, tout en affirmant sa détermination à trouver des solutions alternatives en attendant la finalisation de l’accord.
Cette quête d’un accès sans visas Schengen n’est pas sans fondement. Les statistiques récentes révèlent une forte demande de visas Schengen parmi les Koweïtiens, avec 179 444 demandes enregistrées en 2023.
Le taux d’approbation impressionnant de 92,8% témoigne de la fiabilité des voyageurs koweïtiens aux yeux des autorités européennes.
La France, l’Allemagne et l’Italie émergent comme les destinations de prédilection, accueillant le plus grand nombre de demandes.
L’Italie se distingue particulièrement avec un taux d’approbation exceptionnel de 97,10%, suivi de près par l’Allemagne et la France.
En septembre 2023, une avancée significative a été réalisée avec l’adoption par la Commission européenne de règles de visa facilitées pour les Koweïtiens.
Cette mesure permet désormais l’octroi de visas à entrées multiples valables jusqu’à cinq ans, y compris pour les primo-demandeurs, sous réserve de la validité du passeport.
L’Allemagne se positionne en tête dans l’émission de ces visas à entrées multiples pour les Koweïtiens, suivie par l’Italie et la France. Cette tendance souligne la confiance croissante des pays Schengen envers les voyageurs koweïtiens et préfigure peut-être une future exemption de visa.
La démarche du Koweït s’inscrit dans un contexte plus large de rapprochement entre les pays du Golfe et l’Union européenne.
Si elle aboutit, cette exemption des visas Schengen pourrait non seulement faciliter les échanges culturels et économiques, mais aussi renforcer les liens diplomatiques entre les deux régions.