La Chine, ce pays membre influent du groupe des BRICS a ouvertement défié les Etats-Unis avec l’invention de ce cristal laser capable de viser les satellites.
Ce cristal laser est capable de résister à 550 mégawatts par centimètre carré. Ce n’est pas de la science-fiction, c’est le nouveau record établi par la Chine dans le domaine des matériaux laser.
Un cristal qui change la donne dans l’infrarouge
Dans un contexte militaire, cela veut dire qu’un laser au sol pourrait atteindre une cible dans l’espace, sans que l’énergie ne soit trop absorbée ou déviée.
Ce qui était jusqu’ici limité par les matériaux eux-mêmes : la chaleur détruisait les composants bien avant que le faisceau ne sorte du canon.
Le cristal développé par l’Académie chinoise des sciences, à Hefei, supporte jusqu’à 550 mégawatts/cm². Pour comparaison, la plupart des matériaux utilisés dans les systèmes laser militaires atteignent à peine 50 mégawatts/cm².
En clair, ce cristal résiste à dix fois plus d’énergie, sans se fissurer, fondre ou se déformer. Un bond technologique aussi discret qu’impressionnant.
Ce record de ce pays membre des BRICS n’est pas le fruit du hasard : il a fallu dix ans de recherche, des températures extrêmes, des mois de refroidissement lent, et un environnement sous vide poussé pour éviter la moindre inclusion d’oxygène ou d’humidité.
Chaque étape est chronométrée : 1 020 °C pour la fusion, 500 °C pour l’recuit (annealing), et une descente de température à 5 °C par heure. Autant dire que l’erreur n’est pas permise.
Une fois le cristal formé, il faut encore le polir, tailler, stabiliser. Des scies diamantées, une pâte d’oxyde de cérium, des dizaines d’heures de travail pour obtenir une transparence parfaite et une homogénéité interne irréprochable. Un seul défaut et le laser peut se disperser ou exploser le matériau.
Le plus étonnant ? Les laboratoires occidentaux n’ont pas encore réussi à produire ce matériau à grande échelle. Depuis sa découverte en 2010 par des chercheurs chinois, le BGSe intrigue, mais reste inaccessible dans ses grandes dimensions. Ce qui place Pékin en avance dans la course aux armes à énergie dirigée.