Le Ghana, pays membre de la CEDEAO, accélère sa course à la création d’une compagnie aérienne nationale avec l’installation d’un comité de pilotage officiel.
L’initiative, portée par le président John Dramani Mahama, vise à renforcer la souveraineté aérienne du pays et à réduire la dépendance aux transporteurs étrangers au sein de l’espace CEDEAO.
Le ministre ghanéen des Transports, Joseph Bukari Nikpe, a procédé cette semaine à l’investiture d’un comité de dix membres chargé de superviser la création du futur transporteur national.
La structure, présidée par Charles Asare, ancien directeur général de la Ghana Airports Company Limited, réunit des experts du secteur aérien, des juristes spécialisés et des représentants des institutions étatiques concernées.
Le comité se voit confier plusieurs missions stratégiques : élaborer un plan d’affaires viable, identifier et négocier avec des partenaires techniques et financiers, superviser les procédures de certification aéronautique, et préparer le déploiement opérationnel incluant la stratégie de recrutement, l’acquisition de la flotte et le développement du réseau de routes aériennes.
Il faut savoir que cette nouvelle tentative intervient après plusieurs échecs successifs.
En 2022, le gouvernement avait mandaté un consortium dirigé par Ashanti Airlines pour mener à bien ce projet, avec des plans ambitieux prévoyant la commercialisation des premiers billets pour mai 2023 et le vol inaugural programmé pour juin ou juillet de la même année.
Auparavant, en décembre 2018, les autorités ghanéennes avaient exploré un partenariat avec Ethiopian Airlines, puis avec EgyptAir, sans succès.
En avril dernier, le ministère des Transports avait révélé être en négociations avancées avec l’espagnol West Atlantic Group (WAG) concernant ce projet stratégique, bien que les détails de ces discussions n’aient pas été rendus publics.
Pour le Ghana, membre influent de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la création d’une compagnie aérienne nationale revêt une importance à la fois économique et symbolique.
Le pays ne dispose plus de transporteur national depuis près de 15 ans, après la faillite de Ghana Airways en 2004 et la courte existence de Ghana International Airlines entre 2005 et 2010.