Parmi les pays européens cherchant à renforcer leurs liens économiques avec l’Afrique, l’Italie se distingue par ses ambitions d’investissement pour l’année à venir.
La Cassa Depositi e Prestiti (CDP), banque de développement italienne, a récemment annoncé son intention de mobiliser des financements dépassant le milliard de dollars pour des projets en Afrique en 2024.
Cette déclaration, faite par le PDG Dario Scannapieco lors d’une audition parlementaire, marque une augmentation significative de l’investissement des italiens sur le continent.
Scannapieco a souligné la position de l’Italie pour renforcer la coopération avec les pays africains, mettant en avant les atouts du continent tels que ses ressources naturelles, son potentiel en énergies renouvelables et sa démographie.
Cependant, cette perspective optimiste soulève des questions sur les motivations réelles et les impacts potentiels de ces investissements massifs.
Les domaines prioritaires identifiés par la CDP pour ses investissements comprennent l’énergie, les infrastructures durables, la sécurité alimentaire et la protection du climat.
Ce choix de secteurs reflète les défis majeurs auxquels font face de nombreux pays africains, mais aussi les opportunités perçues par les investisseurs étrangers.
Pour concrétiser sa stratégie, la CDP prévoit d’ouvrir deux bureaux en Afrique subsaharienne. Abidjan est envisagée comme site potentiel, en raison de sa proximité avec la Banque africaine de développement.
Le Kenya est également considéré pour le second bureau, compte tenu des opportunités d’investissement identifiées dans le pays. Cette implantation physique vise à faciliter l’identification de projets et le renforcement des liens avec les partenaires locaux.
L’annonce de ces investissements de ce pays européen s’inscrit dans un contexte plus large de compétition internationale pour l’influence économique en Afrique.
Si ces financements peuvent potentiellement contribuer au développement de certains secteurs, ils soulèvent également des questions sur leur impact à long terme et leur adéquation avec les besoins réels des populations locales.