Le gouvernement espagnol veut renforcer la lutte contre le tabagisme en interdisant notamment de fumer et de vapoter en terrasse, dans les parcs, près des écoles ou aux arrêts de bus, une mesure qui doit encore être soumise au vote du Parlement.
« Aujourd’hui, nous faisons un pas important dans la lutte contre le tabagisme », s’est réjoui mardi Mónica García, la ministre de la Santé lors de la conférence de presse suivant le conseil des ministres.
La ministre a détaillé les mesures prévues dans cet avant-projet de loi –qui devra être soumis à une première navette parlementaire avant un vote éventuel au Parlement et pourrait ne jamais être approuvé– indiquant qu’il s’agissait d’abord « d’élargir les espaces sans fumée ».
« Il ne sera plus possible de fumer sur les terrasses », ni dans les parcs, dans les concerts ou festivals, sur les campus universitaires, près des écoles (à moins de quinze mètres), dans les piscines extérieures, près des gares, aux arrêts de bus, des centres médicaux, peut-on lire dans un communiqué du ministère de la Santé.
Le projet prévoit également non seulement d’interdire aux mineurs d’acheter du tabac, mais aussi d’en consommer.
Le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez voudrait également empêcher toute publicité, promotion ou parrainage des produits du tabac et de leurs dérivés, y compris sur les réseaux sociaux, ou même « la publicité sur les équipements, installations et mobiliers situés dans des espaces publics ou collectifs, ce qui inclut les éléments présents dans les bars, discothèques, terrasses ou autres lieux de loisirs », à savoir enseignes, panneaux, logos, images ou références aux marques de produits du tabac ou produits apparentés.
L’Espagne compte encore un grand nombre de fumeurs même si leur nombre a fortement baissé. Environ 26 % de la population adulte espagnole fume de façon quotidienne, selon un rapport de 2024 des autorités sanitaires espagnoles.
Avec AFP