L’Algérie, un pays du Maghreb, envisage d’importer 10 000 bus afin de faciliter le transport des personnes et des biens.
Cette décision fait suite au terrible accident d’autobus ayant causé près d’une vingtaine de décès ainsi que des blessés graves, le 15 août 2025.
Au lendemain de l’incident, les autorités algériennes ont décidé de retirer l’ensemble des bus dont la durée de service dépasse 30 ans.
« Tous les bus de transport de voyageurs vétustes du parc national, dont la durée de service dépasse les 30 ans », seront retirés de la circulation.
« un délai maximal de six mois est accordé aux propriétaires » pour s’y conformer, a annoncé samedi 16 août 2025 le ministère algérien des Transports dans un communiqué.
L’Algérie veut importer de nouveaux bus pour renouveler le parc automobile
Le mardi 26 août 2025, le ministre algérien des transports, Al-Saïd Sayoud, a présidé une réunion au siège de son département, en présence de hauts responsables de l’administration, de dirigeants d’entreprises publiques de transport et de gestion des infrastructures aéroportuaires, ainsi que de plusieurs cadres du ministère.
Cette rencontre avait un double objectif : la mise en œuvre des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et le suivi des préparatifs de la Foire africaine intercontinentale du commerce (IATF), qui se tiendra en Algérie du 4 au 10 septembre 2025.
À l’issue de la réunion, M. Sayoud a annoncé que le chef de l’État avait ordonné l’importation de 10 000 bus supplémentaires.
Il a expliqué que cette mesure vise à moderniser le parc automobile et à répondre aux besoins croissants de mobilité, notamment dans la perspective de grands événements internationaux.
Durcir les mesures pour éviter les accidents
Les discussions ont également porté sur la réforme de la régulation routière. Le ministre a évoqué de nouvelles dispositions concernant la délivrance des permis de conduire, le renforcement des contrôles liés à la consommation de stupéfiants et de substances psychotropes par les conducteurs, ainsi que l’élargissement de la responsabilité en cas d’accident.
Celle-ci concernera désormais non seulement les conducteurs, mais aussi les gestionnaires de routes, les auto-écoles et les institutions de surveillance.
Concernant la Foire interafricaine du commerce, les responsables du Complexe des transports routiers ont présenté de nouveaux bus destinés à accueillir les visiteurs, détaillant leurs caractéristiques techniques et leurs itinéraires.
Une avancée a aussi été enregistrée dans la mise en place d’une plateforme numérique dédiée au transport routier, censée faciliter les services et garantir une gestion plus transparente.
Le directeur général de la société de gestion des aéroports a, pour sa part, exposé les mesures prises en vue d’améliorer l’accueil des délégations : installation d’équipements spécifiques pour les visiteurs et lancement d’un réseau Wi-Fi de nouvelle génération dans l’aéroport d’Alger.
En conclusion, le ministre a insisté sur la nécessité de mobiliser l’ensemble des acteurs du secteur afin d’assurer le succès de l’événement, estimant que la participation de l’Algérie devait refléter l’image d’un pays moderne, pleinement engagé sur la scène africaine et internationale.