La Tunisie annonce une ambition de taille sur le secteur de l’énergie solaire en privilégiant la France comme partenaire.
Concrètement, le pays du Maghreb amorce une transformation de son secteur de l’énergie avec l’attribution de quatre projets solaires photovoltaïques d’envergure, totalisant une puissance de 498 MWac à des géants français.
L’annonce a été faite par le ministère tunisien de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie.
Il faut savoir que la démarche intervient à un moment opportun pour la Tunisie dont la dépendance aux importations s’est dramatiquement accentuée, passant de 5% de la consommation en 2010 à 50% en 2022.
Les géants de France acceptés par la Tunisie
Les entreprises françaises Qair International SAS et Voltalia SA émergent comme des acteurs clés de cette transformation, aux côtés du groupe norvégien Scatec, ayant remporté des projets stratégiques à Gafsa, Gabes et Sidi Bouzid.
La confiance accordée aux opérateurs français se manifeste particulièrement à travers l’attribution à Qair International du plus important projet, d’une capacité de 198 MWac.
Ces attributions constituent la première phase d’un ambitieux appel d’offres de 1700 MW lancé en 2022, visant à révolutionner le mix énergétique tunisien.
L’objectif est clair : porter la part des énergies renouvelables à 35% des capacités de production d’ici 2030, une transformation nécessaire pour réduire la dépendance énergétique du pays et alléger le fardeau financier pesant sur la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG).
Pour la Tunisie, ce partenariat franco-tunisien représente bien plus qu’une simple transition énergétique.
Il s’agit d’une réponse stratégique aux défis économiques du pays, notamment le déséquilibre de sa balance commerciale, fortement impactée par les importations énergétiques, principalement en provenance de l’Algérie voisine.
L’expertise française dans le domaine du solaire photovoltaïque apparaît comme un levier pour atteindre ces objectifs ambitieux.