Après des décennies de brouille sur la question du passé colonial, un pays du Maghreb et la France ont enfin esquissé cette semaine des gestes concrets de réconciliation mémorielle.
Une commission d’historiens de l’hexagone et de l’Algérie, créée en août dernier, s’est réunie pour la première fois à Constantine.
Plusieurs avancées symboliques en sont sorties. Parmi elles, la numérisation par la France de deux millions de documents d’archives de la période coloniale, qui seront restitués à l’Algérie.
Ou encore la rétrocession prochaine à Alger de crânes de résistants algériens et d’objets de l’émir Abdelkader, héros de la lutte anti-coloniale du XIXᵉ siècle.
Ces annonces découlent de la volonté commune des présidents Tebboune et Macron de tourner la page des discordes mémorielles. Mais le sujet, instrumentalisé politiquement des deux côtés, reste sensible. Le chef d’Etat de ce pays du Maghreb a encore récemment dénoncé le rôle trouble de « lobbies » de France, hostile selon lui à tout rapprochement.
Les recommandations de chercheurs des deux rives pour mieux comprendre le passé douloureux partagé constitue en tout cas un premier pas.
La commission mixte entend même accentuer le travail académique commun à l’avenir par des échanges universitaires. Une réconciliation par le savoir ?
Restez à jour en vous abonnant à notre chaine WhatsApp et notre canal Telegram.
Lire aussi :
Agrumes : Ce pays africain demeure le plus grand exportateur