Coup de tonnerre dans le ciel irlandais ! Le pays d’Europe vient de jouer un sacré tour aux Ukrainiens en quête d’un havre de paix.
Fini le temps où un simple passeport interne ou un document biométrique périmé suffisait pour poser le pied sur l’île d’émeraude.
Désormais, sans un passeport biométrique flambant neuf, les ressortissants ukrainiens peuvent faire une croix sur leur rêve irlandais.
Le ministère de la Justice a en effet décidé de mettre un terme aux mesures d’exception instaurées après l’invasion russe de l’Ukraine, qui permettaient aux Ukrainiens d’entrer en Irlande sans trop de chichis.
Une décision qui s’inscrivait dans la lignée des directives de la Commission européenne et des pratiques des autres États membres.
Mais voilà, les autorités irlandaises ont estimé qu’il était temps de passer à une réponse plus durable, quitte à laisser sur le carreau les réfugiés sans papiers biométriques.
Certes, le ministère se veut rassurant en affirmant que la plupart des Ukrainiens voyageant vers l’Irlande ont des passeports biométriques en règle, mais c’est un maigre lot de consolation pour ceux qui n’ont pas eu cette chance.
Et si les bénéficiaires de la protection temporaire en Irlande ne perdront pas leur statut faute de passeport valide, ils devront quand même en avoir un pour revenir au pays s’ils s’aventurent hors des frontières.
Un sacré retournement de situation pour l’Irlande, qui a pourtant vu déferler sur son sol un nombre record d’Ukrainiens ces douze derniers mois, dix fois plus que la moyenne européenne.
Le pays s’était même hissé sur le podium des États membres ayant enregistré la plus forte hausse de demandeurs de protection internationale en provenance d’Ukraine en septembre dernier.
Alors, l’Irlande joue-t-elle les Ponce Pilate en abandonnant les réfugiés ukrainiens à leur sort ? Ou tente-t-elle simplement de reprendre le contrôle de ses frontières face à un afflux migratoire sans précédent ?
Une chose est sûre, ce durcissement des conditions d’entrée est un véritable coup de massue pour des Ukrainiens déjà éprouvés par la guerre et l’exil.
Et il pose la question de l’engagement à long terme de l’Europe dans l’accueil de ces populations en détresse.
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