La Hongrie a publié un décret pour interdire l’affichage de symboles évoquant les symboles LGBT+ sur les bâtiments publics, au moment où débute ce vendredi 6 juin 2025 le festival des fiertés de Budapest.
Le Premier ministre nationaliste Viktor Orban entrave depuis des années les droits des personnes LGBT+ au nom de « la protection des enfants », et a franchi un cap cette année en faisant adopter une loi visant à bannir la marche prévue le 28 juin 2025.
Elle n’a toutefois pas été formellement interdite à ce stade et les organisateurs sont en pleins préparatifs malgré l’incertitude juridique entourant l’événement.
« Les symboles faisant référence ou promouvant différentes orientations s3xuelles et de genre ne peuvent être déployés sur les bâtiments » liés au gouvernement ou à la banque centrale, stipule le décret publié tard jeudi soir au Journal officiel.
C’est une décision à portée « symbolique », a reconnu le bureau du Premier ministre, étant donné qu’une « telle pratique » n’est de toute façon pas courante.
« Ce décret vient confirmer la pleine détermination du gouvernement à lutter contre la propagande LGBT+ destinée aux enfants, que ce soit dans les crèches, les écoles, les médias ou les espaces publics », a-t-il ajouté dans un communiqué.
La mairie de Budapest, aux mains de l’élu écologiste Gergely Karacsony, n’est pas concernée et affichait le drapeau arc-en-ciel.
Le Parlement a approuvé mi-mars un texte pour empêcher tout rassemblement qui violerait la législation de 2021 interdisant d’évoquer auprès des mineurs « l’homos3xualité et le changement de s3xe », ce qui menace donc de facto la « Pride ».
Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de la capitale pour protester contre ce nouveau durcissement des droits de la communauté LGBT+, qui suscite aussi l’inquiétude de Bruxelles et de nombreux pays de l’UE.
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