Le Ghana s’engage résolument dans une politique de réhabilitation de ses routes avec un investissement massif de 180 millions de dollars (109 milliards de francs CFA) pour l’année 2025.
La décision a d’ailleurs déjà été entérinée par le Parlement ghanéen. Cela témoigne sans conteste d’une volonté politique forte de moderniser un réseau considéré comme l’épine dorsale de l’économie nationale.
Selon les informations relayées par la presse locale, ce budget de 2,8 milliards de cedis vise à intensifier les opérations d’entretien pour garantir la pérennité des axes existants.
Une note de l’Assemblée parlementaire révèle qu’en 2024, 43% du réseau a déjà bénéficié de travaux de maintenance, incluant remodelage et réparation des nids-de-poule. L’ambition affichée pour 2025 est d’élargir considérablement cette couverture.
Cette initiative s’inscrit dans un programme plus vaste porté par le président John Dramani Mahama, baptisé « Big Push ».
Ce plan d’investissement de 10 milliards de dollars ne se limite pas aux infrastructures routières mais englobe également des secteurs stratégiques comme la santé et l’énergie.
Le volet routier prévoit spécifiquement la remise en état d’axes principaux, le désenclavement des régions intérieures ainsi que la modernisation des voies urbaines et des autoroutes.
L’importance accordée au réseau routier n’est pas fortuite : il supporte plus de 90% des déplacements à travers le territoire ghanéen, constituant ainsi l’artère principale pour la mobilité des personnes et le transport des marchandises.
Cette prédominance s’explique en partie par l’état de délabrement du réseau ferroviaire, longtemps délaissé en raison de son obsolescence et de sa faible densité.
Conscientes de cette dépendance exclusive aux routes, les autorités ghanéennes ont parallèlement lancé plusieurs chantiers de réhabilitation et de construction de lignes ferroviaires.
L’objectif est d’évoluer vers un système de transport multimodal plus efficace et moins vulnérable. Ces projets ferroviaires intègrent une dimension régionale avec une interconnexion prévue avec le Burkina Faso, client important du port de Tema.
Finalement, l’investissement de 109 milliards de francs CFA dans l’entretien des routes est la preuve de la volonté du Ghana d’équilibrer entre la maintenance de l’existant et le développement de nouvelles infrastructures.