Le Gabon demande à la France la restitution d’un masque rituel unique vendu aux enchères pour 4,2 millions d’euros.
En introduction du procès qui s’est ouvert le 31 octobre à Alès, deux avocats représentant le gouvernement de transition du Gabon ont demandé à ce que leur intervention soit jugée recevable, rapporte TRT Afrika.
Les avocats se proposent de « parvenir à l’annulation successive des ventes de ce masque rituel, à son rapatriement et à la consignation des fonds ».
L’objet n’est pas anodin. Son esthétique a inspiré les peintres Modigliani ou Picasso.
Selon les conclusions des spécialistes, il a été fabriqué au XIX siècle par un artisan du peuple Fang pour être utilisé dans les cérémonies des sorciers de la secte « ngil » interdite en 1910 par l’administration coloniale française.
Un masque rituel collecté par un gouverneur colonial français
L’histoire remonte à septembre 2021. Les vendeurs initiaux, un couple d’octogénaires, avait décidé de se débarrasser d’objets accumulés dans leur résidence secondaire du Gard et fait appel à un brocanteur. Celui-ci leur a acheté le masque 150 euros.
Six mois plus tard, le couple a appris en lisant un journal que l’objet était « un rarissime masque du XIX siècle, apanage d’une société secrète du peuple Fang au Gabon ».
Le journal a indiqué qu’il allait être vendu aux enchères à Montpellier.
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