Le Nigéria de Bola Tinubu va recevoir de la Grande-Bretagne un financement de taille – un montant de 7,5 milliards – pour la construction de ses infrastructures résilientes au climat.
C’est FSD Africa Investments (FSDAi), entité d’investissement du gouvernement britannique dédiée au développement financier, qui vient d’annoncer l’engagement de financement.
Concrètement, celui-ci prévoit le décaissement de 10 millions de livres sterling, équivalant à environ 13,2 millions de dollars ou 7,5 milliards de francs CFA, dans le Fonds d’infrastructures pour le climat et la transition d’ARM-Harith.
Ce fonds représente une alliance stratégique entre ARM, le principal fournisseur nigérian de services financiers non bancaires, et Harith General Partners, gestionnaire sud-africain de fonds d’infrastructure à l’échelle panafricaine.
Comment seront utilisés les milliards de la Grande-Bretagne au Nigéria ?
L’investissement britannique cible principalement les fonds de pension nigérians, afin de les encourager à participer au financement de projets d’infrastructures climatiquement adaptées dans des secteurs vitaux comme l’énergie, les transports, la gestion de l’eau et les réseaux numériques.
Cette initiative s’attaque à un obstacle majeur du développement infrastructurel africain : la réticence traditionnelle des fonds de pension à s’engager dans cette classe d’actifs, longtemps considérée comme peu liquide et excessivement risquée.
L’approche de FSDAi se distingue par sa structure : 75% des fonds seront fournis en monnaie locale, une disposition qui protège les investisseurs institutionnels nigérians contre les fluctuations défavorables des taux de change.
Pour Rachel Moré-Oshodi, PDG d’ARM-Harith, cette avancée est un véritable changement dans le paysage financier nigérian et potentiellement africain.
« Nous sommes fiers d’avoir conçu, avec FSDAi, une solution innovante qui réduit les risques tout en offrant à la fois une liquidité rapide et une croissance du capital à long terme.
Il s’agit d’une première mondiale, une solution révolutionnaire pilotée par le secteur privé qui pourrait transformer fondamentalement le financement des infrastructures, non seulement au Nigéria, mais dans toute l’Afrique », a-t-elle expliqué.