Ce pays de la CEDEAO réclame 51000 milliards à cette grosse société financière

Milliards commerce Afrique

Crédits photo : Collage L-Frii Media (Lfrii Media / Pixabay - @hbschw)

C’est une confrontation sans précédent entre un État africain et le géant des cryptomonnaies : le Nigeria vient d’engager une procédure judiciaire colossale contre Binance, réclamant 81,5 milliards de dollars, soit l’équivalent de 51000 milliards de francs CFA.

Cette action marque une escalade significative dans la bataille que mène Abuja contre les acteurs des monnaies numériques, accusés de déstabiliser l’économie nationale.

L’offensive juridique se décompose en deux volets majeurs : une demande de 79,5 milliards de dollars pour préjudice économique et une réclamation de 2 milliards de dollars d’arriérés fiscaux.

Pourquoi le Nigeria réclame 51000 milliards à Binance ?

Il faut savoir que cette initiative intervient dans un contexte particulièrement tendu, alors que le naira a perdu plus de 40% de sa valeur en douze mois.

Notons que c’est une dépréciation que les autorités attribuent en partie aux activités spéculatives facilitées par les plateformes de cryptomonnaies.

La Federal Inland Revenue Service (FIRS), l’administration fiscale nigériane, ne se contente pas de réclamer les arriérés.

En effet, elle exige également une pénalité annuelle de 10% sur les sommes dues, assortie d’un taux d’intérêt de 26,75% aligné sur le taux directeur de la Banque centrale.

L’ironie de cette situation réside dans le fait que le Nigeria occupe le deuxième rang mondial en matière d’adoption des cryptomonnaies, selon le Global Crypto Adoption Index 2024 de Chainalysis.

Une étude récente de ConsenSys révèle même que 73% des Nigérians possèdent ou ont déjà détenu des portefeuilles numériques, témoignant d’un engouement populaire qui contraste fortement avec la position des autorités.

Face à ces accusations, Binance, qui a déjà suspendu les transactions en naira depuis mars 2024, maintient sa volonté de coopération avec les autorités fiscales tout en contestant les charges qui pèsent contre elle.

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