L’Égypte affiche des ambitions considérables dans le secteur du prêt-à-porter pour l’année 2025, avec un objectif d’exportations fixé à 3,3 milliards de dollars, soit environ 1900 milliards de francs CFA.
L’annonce a été faite le 26 janvier par Fadel Marzouk, président du Conseil des exportations de vêtements prêts-à-porter égyptien.
Cette projection représenterait une croissance de 16% par rapport aux performances de 2024, où le secteur avait déjà réalisé 2,84 milliards de dollars d’exportations.
Une ambition justifiée sur le prêt-à-porter
Fort de sa position parmi les leaders africains du textile aux côtés du Maroc et de la Tunisie, le pays des pharaons entend donc consolider sa place sur le marché international.
Pour atteindre ses objectifs, l’Égypte déploie déjà une stratégie multidimensionnelle.
« Nous prévoyons d’organiser plusieurs événements et missions commerciales internationales afin de concrétiser notre vision d’une augmentation des exportations en 2025 », a précisé Marzouk.
Cette approche s’appuie aussi sur un soutien gouvernemental affirmé et une volonté de diversifier les débouchés commerciaux.
Le dynamisme du secteur se reflète d’ailleurs dans les investissements massifs récemment annoncés.
Le fabricant local Giza Spinning and Weaving a ainsi dévoilé en novembre dernier un projet d’investissement de 15 millions de dollars visant à accroître sa capacité de production.
L’entreprise cible particulièrement les marchés américain, brésilien, européen et arabe pour les cinq prochaines années. L’attractivité du secteur textile égyptien s’étend aussi au-delà des frontières nationales.
Le groupe chinois Luthai Textile a notamment indiqué en décembre 2024 la construction d’une usine textile d’envergure, représentant un investissement de 385 millions de dollars.
Cette nouvelle infrastructure sera entièrement dédiée à l’exportation, renforçant ainsi le positionnement international de l’Égypte.
Les États-Unis demeurent le principal débouché des vêtements prêt-à-porter égyptiens, absorbant plus de 40% des exportations en valeur.
L’industrie textile égyptienne rayonne également vers l’Europe et s’ouvre progressivement aux marchés émergents africains, témoignant d’une stratégie de diversification géographique prometteuse.