L’Éthiopie franchit un pas en matière de souveraineté numérique en lançant ses passeports électroniques fabriqués localement.
En effet, l’Éthiopie vient d’annoncer la production locale de ses passeports électroniques, marquant ainsi une rupture avec des décennies de dépendance vis-à-vis des fabricants étrangers.
L’initiative a été rendue publique par les services d’immigration et de citoyenneté (ICS).
Ce qui va changer avec les passeports électroniques produits localement par l’Éthiopie
Il faut aussi savoir qu’elle ne se limite pas à un simple changement de lieu de production. Et pour cause, le nouveau document intègre des innovations technologiques majeures.
On parle ici d’une puce électronique embarquée, données biométriques sécurisées et systèmes de cryptage sophistiqués.
C’est véritablement une évolution qui place l’Éthiopie au niveau des standards internationaux fixés par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
La dimension symbolique de ce projet n’échappe pas aux autorités. Le président Taye Atske Selassie y voit un instrument de modernisation administrative, mais aussi un moyen de renforcer la sécurité nationale.
La production locale permet non seulement de réduire les coûts, mais assure également un contrôle total sur les données sensibles des citoyens.
L’ancien modèle, le passeport lisible par machine (MRP), cède ainsi la place à un document qui reflète l’identité du pays jusque dans sa conception.
Les éléments culturels et historiques éthiopiens remplacent désormais l’esthétique standardisée des versions précédentes, témoignant d’une volonté d’affirmer l’identité nationale jusque dans les documents officiels.
Cette mutation technologique s’accompagne d’effets économiques non négligeables.
La création d’emplois dans les secteurs de l’impression et des technologies de sécurité illustre la capacité du pays à transformer un impératif de sécurité en opportunité de développement économique.