1652 milliards ; voici combien l’Égypte, pays d’Afrique du Nord, distribue à sa population chaque année en termes de subventions alimentaires. Néanmoins, un changement se profile.
En effet, l’Égypte envisage une réforme majeure de son système de subventions, un pilier de sa politique sociale.
Concrètement, le ministre de l’Approvisionnement et du Commerce intérieur, Sherif Farouk, a révélé que le gouvernement étudie sérieusement la possibilité de remplacer les subventions alimentaires par une alternative en espèces. Ce changement toucherait 69 millions de citoyens.
Il faut savoir que le système actuel d’aides alimentaires permet aux Égyptiens d’acheter des produits de base à des prix inférieurs à ceux du marché grâce à des cartes d’approvisionnement.
Le budget annuel alloué à ces aides s’élève à 134 milliards de livres égyptiennes, soit environ 1 652 milliards de francs CFA.
Cependant, face à la montée des prix et à la nécessité de moderniser le système, le gouvernement explore une alternative : les subventions en espèces.
L’Égypte ne passera pas des subventions alimentaires aux subventions en espèces sans le consentement du public
Il est à noter que la décision de passer aux subventions en espèces n’est pas encore prise.
Le ministre Farouk a en effet souligné que le consentement du public est primordial et qu’aucune réforme ne sera mise en œuvre sans son approbation.
Cette approche prudente reflète la sensibilité de la question, car les subventions alimentaires jouent un rôle crucial dans la vie quotidienne de millions d’Égyptiens.
Le passage aux aides en espèces suscite des inquiétudes, notamment en raison des taux d’inflation élevés.
Cependant, le gouvernement y voit également des avantages potentiels. Une carte unifiée pourrait être utilisée pour l’assurance médicale, les subventions alimentaires, les transactions commerciales et d’autres services, simplifiant ainsi l’accès aux aides et modernisant le système.
En décembre, la Chambre des représentants a approuvé un projet de loi visant à attribuer des aides en espèces aux citoyens les plus pauvres.
Cette mesure, si elle est mise en œuvre, marquerait une étape importante dans la réforme du système en Égypte.