Le gouvernement de la Tunisie, pays du Maghreb, vient de prendre une décision en faveur de ses étudiants à l’étranger.
En effet, alors que l’exode des compétences continue, le Parlement tunisien vient de rejeter, ce dimanche 1ᵉʳ décembre 2024, une proposition de loi controversée qui visait à taxer les diplômés choisissant l’expatriation.
En guise de précision, il faut savoir que le projet de loi prévoyait le remboursement de 50% des frais de formation universitaire pour les diplômés s’installant à l’étranger.
Cette mesure, initialement pensée comme un frein à la fuite des cerveaux, a finalement été perçue comme une entrave aux libertés individuelles par de nombreux acteurs de la société civile.
Les chiffres sont pourtant alarmants. L’Ordre des Ingénieurs de Tunisie rapporte que plus de 6000 de ses membres ont déjà quitté le pays, avec des projections suggérant un doublement de ce nombre dans la décennie à venir.
Cette hémorragie de talents touche particulièrement les secteurs stratégiques de la médecine et de l’ingénierie, compromettant le développement économique du pays.
L’ancien ministre de l’Emploi, Faouzi Abderrahmane, a souligné les limites d’une approche coercitive, plaidant plutôt pour une réflexion approfondie sur les opportunités offertes aux jeunes diplômés.
De plus, il faut noter que les ordres professionnels se sont mobilisés contre cette proposition, la jugeant non seulement anticonstitutionnelle, mais aussi préjudiciable aux intérêts à long terme du pays.
La question de la fuite des cerveaux, des étudiants de la Tunisie vers l’étranger, demeure néanmoins un problème qui écorche à vif la chair du pays.
La nation maghrébine fait face au défi de créer un environnement propice à l’épanouissement professionnel de ses diplômés, dans un contexte de concurrence internationale accrue pour les talents.
Le rejet de cette loi ouvre désormais la voie à une réflexion plus constructive sur les moyens de retenir les compétences nationales.